DPC et indemnisation

Les centres de santé scandalisés

Publié le 02/11/2010
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LA TOURNURE que prend la mise en place du développement professionnel continu (DPC) ne convient pas aux professionnels des centres de santé. La Fédération nationale de formation continue et d’évaluation des pratiques professionnelles des centres de santé ainsi que plusieurs syndicats de médecins, de chirurgiens-dentistes et de kinésithérapeutes des centres de santé s’insurgent contre la nouvelle version du décret relatif à l’Organisme gestionnaire du développement professionnel continu (OGDPC), instance qui sera amenée à piloter le dispositif et son financement. Ce texte, récemment examiné par le Conseil d’État, prévoit bien de financer les frais d’inscription des médecins libéraux et des centres de santé conventionnés « dans le cadre de forfaits annuels ». En revanche, il ne prévoit plusn comme dans ses versions antérieures, la possibilité pour les centres de santé conventionnés de bénéficier de l’indemnisation pour perte de ressources. Ce serait ainsi près de la moitié des 7 millions d’euros du budget annuel actuellement attribué à la formation professionnelle conventionnelle des médecins salariés qui ne serait pas reversée aux centres. Les professionnels qui y exercent demandent au ministère de la Santé de réécrire le décret qui viennent de passer l’étape du Conseil d’État et dont la parution au « Journal officiel » est imminente. Dans un courrier adressé à Roselyne Bachelot, le regroupement national des organisations gestionnaires des centres de santé souligne le paradoxe qui consiste à rendre le DPC obligatoire pour les professionnels de santé sans indemniser les structures pour ces actions de formation. Près de 14 000 professionnels de santé – médecins généralistes, spécialistes, kinésithérapeutes, chirurgiens-dentistes, infirmiers, aides soignants- exercent dans les quelque 1 500 centres de santé répartis sur le territoire français.

 CHRISTOPHE GATTUSO

Source : Le Quotidien du Médecin: 8848