L'Union nationale des omnipraticiens français (UNOF, branche généraliste de la CSMF) a décidé lors de son comité directeur, qui s'est tenu à Paris le 2 avril, d'organiser des réunions dans chaque département afin de relancer le mouvement de « désobéissance tarifaire » auprès des généralistes.
« Dans certains départements, 15 à 20 % des médecins pratiquent la désobéissance tarifaire comme c'est le cas en Vendée, affirme le Dr Luc Duquesnel, président de l'UNOF. Chaque semaine, de nouveaux médecins rentrent dans la boucle. Néanmoins, la croissance du mouvement est moins rapide que lors du mouvement de révolte de 2002. »
Ces réunions, dont les dates n'ont pas encore été arrêtées, seront organisées dans le but de redonner un nouveau souffle à cette guérilla tarifaire lancée début janvier qui n'a mobilisé pour l'instant qu'une minorité de médecins. Les premiers retours des praticiens montrent qu'ils n'osent pas appliquer un C supérieur à 23 euros. « Ils veulent partager et poser leurs questions », indique le Dr Duquesnel.
Rappeler les enjeux de la négo sur le terrain
Elles seront aussi l'occasion de faire un point sur les négociations conventionnelles et les revendications du syndicat. « L'ambiance lors du comité directeur de l'UNOF n'était pas au beau fixe. Nous sommes en colère car nous avons l'impression que la situation des généralistes n'est pas prise en compte lors de ces négos », poursuit-il. Les conditions d'exercice et les honoraires encore « inférieurs » aux spécialistes sont au cœur des préoccupations. « La CNAM a déjà annoncé qu'elle ne pourrait pas revaloriser dans le même temps les actes de base et les actes complexes. Cette négociation ne va pas dans le sens des généralistes. À terme, on aura un retentissement sur l'attractivité de la spécialité », s'alarme le Dr Duquesnel.
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