La Chambre nationale des services d’ambulances (CNSA) avait appelé les ambulanciers à manifester partout en France ce mercredi 16 septembre pour dénoncer le « mépris » du gouvernement envers leur profession qu’ils estiment en « danger ». Cet appel a été entendu dans plusieurs villes dont Bordeaux, Dijon, Lille, Nantes, Nancy, Orléans et Poitiers. Selon le pointage de la CNSA, « 700 à 800 ambulances » se sont rassemblées devant les agences régionales de santé (ARS) et ont sillonné les rues. « Nous ne nous sentons pas écoutés par les ministères », explique Bernard Boccard, président du CNSA, soulignant les difficultés financières des entreprises du transport sanitaire.
Recherche d’un modèle économique stable
La CNSA réclame de longue date une TVA à 2,1 % sur l’activité VSL (véhicule sanitaire léger) et ambulance, un taux qui « soulagerait le secteur ». « Depuis un certain temps, on nous envoie de porte en porte – Bercy, puis les transports, puis la santé », explique Bernard Boccard.
La chambre plaide aussi pour une distinction des enveloppes budgétaires entre le transport allongé (ambulances) et le transport assis professionnalisé (TAP) qui regroupe les VSL et les taxis, car « aujourd’hui l’enveloppe commune est difficile à gérer », confie-t-il.
La CNSA réclame aussi la réouverture de négociations tarifaires avec la CNAM et la redéfinition des gardes départementales obligatoires de nuit jours fériés.
La généralisation de la géolocalisation fait également partie des doléances. Ce système permettrait de diminuer les délais d’intervention et de disposer d’une traçabilité pour l’Assurance-maladie. « Les ambulanciers sont très demandeurs du dispositif », souligne le président de la CNSA.
Autre requête : la publication officielle du référentiel de compétences ambulancier ainsi qu’un accompagnement sur la mise en place d’un baccalauréat professionnel ambulancier.
Des délégations ont été reçues par les ARS dans toutes les villes mais, à ce stade, aucune discussion n’a été enclenchée avec Marisol Touraine.
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