Après 20 H, les week-ends et les jours fériés, les médecins libéraux de Midi-Pyrénées restent désormais joignables, même quand leurs cabinets sont fermés.
Le 3966, numéro d’appel unique, a été mis en place au mois de juin dans le cadre d’un partenariat avec les médecins du 15, afin de garantir la permanence des soins dans toute la région. Il s’agit de réorganiser les précédents dispositifs qui ne couvraient pas correctement le territoire.
Même si les modalités sont un peu différentes, ce choix de donner aux assurés un repère lisible pour la PDS cadre avec les orientations de la loi de santé. Marisol Touraine a annoncé qu’elle proposerait l’instauration d’un numéro unique « à trois chiffres [et non quatre] dans chaque département » pour la garde en ville. L’objectif est aussi de désengorger le 15, réservé aux urgences vitales.
Pas plus de 5 minutes d’attente
L’agence régionale de santé de Midi-Pyrénées qui porte le projet a confié une mission d’évaluation à l’observatoire régional des urgences et annonce déjà plus de 10 700 appels reçus à ce numéro (après 15 jours). « À travers ce dispositif unique, nous souhaitions renforcer le service aux patients, rapprocher SAMU et libéraux et homogénéiser un service qui fonctionnait plus ou moins selon les départements », décrit Monique Cavalier, la directrice de l’ARS.
L’agence s’est appuyée sur les associations départementales de régulation libérale. Une fédération régionale (FARMIP) a été créée pour la formation des permanenciers et des médecins généralistes régulateurs. À sa tête, le Dr Pierre Massol, généraliste en Haute-Garonne, se réjouit. « 150 libéraux ont rallié le dispositif et nous espérons qu’une cinquantaine d’autres nous rejoindront prochainement » indique-t-il. Parmi les avantages, il salue la proximité entre urgentistes et libéraux, réunis au sein des centres de réception et de régulation des appels. « Les patients n’attendent pas plus de 5 minutes avant d’avoir un interlocuteur. Chaque appel génère l’ouverture d’un dossier médical, mais dans 60 % des cas un conseil téléphonique suffit ! Les patients ont la possibilité de rappeler au bout de deux ou trois heures pour un suivi. » En cas de besoin, les urgences prennent le relais.
Le dispositif Mon soutien psy peine à convaincre, la Cnam relance l’offensive com’
Ouverture du procès d’un ancien psychiatre de l’AP-HM jugé pour viols et agressions sexuelles sur quatre patientes
Affaire Le Scouarnec : premier mea culpa de l’Ordre des médecins qui exprime ses « profonds regrets »
Dr Jasmine Abdulcadir, gynécologue et Dina Bader, sociologue : « Il existe des parallèles solides entre excision et nymphoplastie »