Alors que la distribution des masques grand public doit démarrer dans plusieurs endroits – commerces, tabacs, pharmacies... – à compter du 4 mai, le syndicat MG France appelle le gouvernement à un « changement immédiat » de doctrine pour réussir la sortie du confinement. Avec un objectif : la généralisation du port du masque, même si cette pratique n'est pas du tout dans les habitudes culturelles françaises.
« L’État doit faire des recommandations fortes pour le port du masque quel qu’il soit, même artisanal, dans tous les cas où la distanciation sociale est difficile », déclare ce vendredi au « Quotidien » le Dr Jacques Battistoni. Le président du syndicat de généralistes réclame un discours clair et net. « J’ai entendu Olivier Véran dire qu’il veut garantir des masques efficaces aux Français. Oui, mais mieux vaut un masque même artisanal que pas de masque du tout ! La personne qui ne porte pas le masque met en danger les autres. »
Obligatoire ?
Le ministre de la Santé a expliqué ce vendredi sur France Inter que « faire un masque avec un T-shirt, c'est donner le sentiment de protection, mais le sentiment de protection n'est pas la protection ». Il a aussi précisé que, si la distribution des masques grand public était plus longue que dans d'autres pays, c'est parce que la France a « fait le choix de faire développer des masques qui filtrent au minimum 70 % ou la plupart du temps 90 % des particules » correspondant aux gouttelettes transportant le virus.
Faut-il contraindre la population ? MG France se montre (un peu) moins catégorique que l’Académie de médecine qui a prôné le port du masque « obligatoire » pour les sorties pendant la période de confinement et lors de sa levée. « En raison de la pénurie de masques, le gouvernement ne peut pas rendre obligatoire ce que la population ne peut pas appliquer, concède le Dr Battistoni. Mais dès lors que les masques sont en nombre, il faut rendre leur port obligatoire dans tous les lieux publics, commerces, transports, rues où il y a du monde. »
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