Ironie de l’histoire : le Dr Gérard Maudrux a pris l’initiative de démissionner lui-même de la présidence de la Caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF) deux jours seulement avant de recevoir un courrier du Directeur de la Sécurité sociale (DSS, ministère).
Dans cette lettre du 6 novembre, qui n’est pas vraiment une surprise, le patron de la DSS Thomas Fatome lui annonce officiellement l’annulation de son élection à la tête de cette caisse de retraite, mais aussi des autres membres du bureau. L’ensemble des décisions du nouveau conseil d’administration du 12 septembre sont également annulées « au motif d’illégalité ».
CA le 20 novembre
Le 12 septembre, le conseil d’administration de la CARMF avait coopté le Dr Maudrux et décidé de porter une nouvelle fois à la présidence le chirurgien urologue, au mépris d’un décret publié le 23 juillet qui interdisait cette hypothèse (limitation de la durée totale du mandat du président à trois ans renouvelable deux fois et interdiction des membres cooptés au conseil d’administration). Le ministère reprend aujourd’hui exactement cet argumentaire (la cooptation n’est pas une élection et le Dr Maudrux achevait déjà son sixième mandat).
« La sentence est tombée deux jours après ma démission, je me suis fait plaisir en les privant du plaisir de m’expulser », commente le Dr Maudrux. Et d’ironiser sur cette « belle leçon de démocratie ou comment, comme en Birmanie, la junte a le pouvoir de faire des textes pour empêcher de présider malgré des élections démocratiques gagnées ».
Prévu le 20 novembre, le prochain CA devra réélire un président et tous les membres du bureau et des commissions.
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