Le Collectif interassociatif sur la santé (CISS) estime qu'il est nécessaire d'agir sur le reste à charge jugé trop élevé en matière d'audioprothèses.
En février déjà, l'autorité de la concurrence s'était alarmée du trop faible nombre de patients équipés par rapport à d'autres pays de l'Union européenne.
Le CISS fait valoir qu’au minimum un million de Français renoncent à l'appareillage pour des raisons financières. « Le coût moyen d’une audioprothèse est de 1 600 euros pour une oreille. Il comprend l'appareil, la prestation initiale (analyse, adaptation de l'appareil et réglages) et le suivi prothétique sur la durée de vie de l'appareil, soit 4 à 6 ans », précise le CISS. Actuellement, l'Assurance-maladie rembourse en moyenne 120 euros par oreille. Un montant complété d'environ 350 euros par les complémentaires santé. Le reste à charge s'élève donc à un peu plus de 1 000 euros pour une oreille.
Le collectif d'usagers propose de créer une offre plus accessible avec un prix limite de vente (PLV). Le dispositif serait « disponible chez tous les audioprothésistes, à environ 1 250 euros ». Autre requête : augmenter (à hauteur de 372 euros) le taux de remboursement des audioprothèses par l'Assurance-maladie, et augmenter parallèlement le plancher de prise en charge par les complémentaires santé (à la faveur des contrats responsables).
Le CISS se prononce pour la mise en place de sanctions contre les pratiques commerciales trompeuses sur les prix de l’audioprothèse. « L’approche publicitaire racoleuse n’est pas dans l’intérêt du patient. Les annonces doivent aider à choisir un praticien et orienter sur la qualité des pratiques », souligne le CISS.
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