La concertation sur les « carrières et rémunérations » dans la fonction publique hospitalière, dans le cadre du Ségur de la santé, sera scindée entre personnels médicaux et non-médicaux, ont indiqué vendredi trois sources syndicales à l'AFP. Changement de méthode : après seulement deux réunions, le principal groupe de travail du Ségur, consacré notamment au sujet primordial des salaires, sera divisé en deux catégories.
Nicole Notat et son équipe l'ont annoncé vendredi matin aux participants : au lieu des rencontres bilatérales et des séances plénières initialement prévues, « des multilatérales pour les personnels médicaux d'une part et les personnels non médicaux d'autre part » auront lieu à partir de la semaine prochaine, le calendrier restant à préciser, résume une dirigeante syndicale.
« Place disproportionnée » des médecins
Une séparation pas forcément malvenue, tant les médecins comptent de représentants autour de la table. Entre syndicats, étudiants, internes, présidents de commissions médicales d'établissements (CME) et doyens de facultés, ils occupent 12 des 28 sièges au sein de ce groupe.
Fort de cette « place disproportionnée », les praticiens hospitaliers (PH) ont « noyauté la discussion », estime un deuxième responsable syndical, en ajoutant que « sur deux heures d'échanges vendredi matin, après vingt minutes de présentation, on a passé plus d'une heure sur les médecins ».
L'ouverture d'une négociation catégorielle n'a pas provoqué de levée de boucliers. « Ça ne me choque pas qu'on fasse cette distinction, parce que ce sont des interlocuteurs différents », a expliqué une troisième source.
Mais ces tractations parallèles ouvrent une brèche dans la revendication unitaire de revalorisation salariale et « si le résultat est sensiblement différent, ça risque de poser quelques soucis », a-t-elle ajouté.
Décès de Roland Mehl, fondateur du prix Galien
Fraude à la Sécu : un couple de médecins accusé d’avoir détourné un million d’euros
Des personnalités demandent l'entrée au Panthéon de la psychiatre et résistante Adélaïde Hautval
Sur les réseaux sociaux, le retour en force du culte de la maigreur fait des ravages