Le Syndicat national des audioprothésistes (UNSAF) organise sa riposte après la publication d'un avis de l'Autorité de la concurrence, le 14 décembre, qui proposait de stimuler la concurrence du secteur et formulait en ce sens deux recommandations : rendre possible le découplage entre la vente de l'appareillage initial et les prestations de suivi, afin de réduire le « coût d'entrée » ; et supprimer, ou augmenter, le numerus clausus d'audioprothésistes diplômés. Cette stimulation de la concurrence, « favorisera une diminution des prix qui, à son tour, facilitera l'accès effectif des patients aux audioprothèses », écrivait alors l'Autorité.
Dogmatisme
Ces conclusions ne satisfont pas du tout l'UNSAF qui dénonce de « multiples contradictions et omissions pour justifier des mesures en réalité néfastes ». « Plutôt que de constater la grande efficience de notre secteur et ses résultats exceptionnels au vu du faible remboursement, elle a préféré lancer des préconisations hasardeuses, comme le découplage, qui conduiraient à une augmentation des prix et une diminution de la qualité », dénonce Luis Godinho, président du Syndicat des audioprothésistes.
Quant à la suppression du numerus clausus, « croire qu'une offre surabondante aura un effet modérateur relève du dogmatisme », tranche le président.
Il regrette aussi que l'enquête ait passé sous silence « les graves manipulations de l'opinion publique, notamment par les réseaux de soins, qui annoncent régulièrement que nous faisons des marges de plus de 1 000 euros sur nos appareils auditifs ».
Pour aller au-delà « des clichés », l'UNSAF compte s'entretenir avec les candidats à la présidentielle. « Nous avons déjà été contactés par les équipes de François Fillon et d'Emmanuel Macron », précise Luis Godinho.
Parmi les doléances : renforcer le dialogue avec les complémentaires, et surtout « passer de 120 euros de remboursement par oreille à 360 euros, ce qui représenterait 100 millions d'euros par an mais un reste à charge divisé par deux », souligne le président de l'UNSAF.
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