Chacun déplore l’accentuation de la sinistralité routière et les pouvoirs publics essaient de lutter contre cette calamité par des mesures souvent adaptées, mais parfois critiquables.
Circulez sur les routes, dans les villages, à Paris, et vous rencontrerez d’étranges obstacles dans le but d’obliger les véhicules (voitures, motos, camions) à ralentir : chicanes, route modifiée pour devenir sinueuse, bordure saillante surgissant brusquement en bordure de la route, mini rond-point invisible par temps de brouillard etc.
Et les aberrations logiques : vélos ayant toute priorité, autorisés à griller certains feux rouges, ou roulant à contre sens à Paris.
Curieux raisonnement visant à créer une situation dangereuse dans le but de réduire le nombre d’accidents ! C’est une viciation de la logique et du bon sens : on part du but légitime de réduire la sinistralité, et on crée des causes qui peuvent l’augmenter !
Étrange déviance d’une idéologie déconnectée de la réalité. Tant pis si l’automobiliste ou le motard se tue, c’est bien fait pour lui puisqu’il allait trop vite, si le brouillard ou la nuit cachait l’obstacle à la campagne. Tant pis si le cycliste ou le piéton a été écrasé, il mourra victime prioritaire dans son droit !
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