Le Pr Woo-suk Hwang, celui dont on disait qu’il avait donné « la recette » du transfert nucléaire, est devenu un cas d’école de la fraude, provoquant, fin 2005, un scandale mondial. Ce scientifique de renom, candidat au prix Nobel et auteur du clonage du premier chien, le lévrier Snuppy (résultats confirmés), s’est vu inculpé par les autorités sud-coréennes pour « fraude, détournement de fonds et violation des lois sur la bioéthique ».
« Même si cela ne qu’un très petit nombre de personnes et de cas, la fraude fait partie de la vie scientifique », admettait Marc Peschanski (le « Quotidien » du 16 mars 2011) qui estime que « la naissance de sa fraude est à trouver dans une conjonction assez complexe de phénomènes individuels et nationaux ».
Dans un premier article publié en 2004 dans « Science », Hwang annonce avoir obtenu une lignée cellulaire à partir d’un embryon obtenu par clonage (il sera démontré, plus tard, que c’était par parthénogenèse). L’année suivante, il publie un second article, affirmant avoir réussi à produire 11 lignées de cellules souches embryonnaires humaines. Les doutes concernant sa performance mondiale se sont accrus lorsque le chercheur a été suspecté d’avoir utilisé des ovocytes de deux collaboratrices et rémunéré d’autres jeunes femmes en échange de leur don. Le Pr Hwang a été suspendu et exclu de l’université de Séoul, condamné à deux ans de prison avec sursis. Ses deux articles ont été rétractés de « Science ». Il est actuellement directeur de la Fondation pour la recherche en biotechnologie « Sooam » (Corée du sud) et travaille notamment à la reproduction (par clonage) d’un mammouth laineux avec les Russes.
De manière générale, le Pr Axel Kahn dénonce le « lobbying mondial » qui a entouré la technique du clonage thérapeutique, au point d’aveugler les meilleurs scientifiques.
Troubles du neurodéveloppement : les outils diagnostiques à intégrer en pratique
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque
Autisme : la musique serait neuroprotectrice chez les prématurés
Apnée du sommeil de l’enfant : faut-il réélargir les indications de l’adénotonsillectomie ?