Essais cliniques : la France maintient son rang avec 10 % des études internationales

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Publié le 28/02/2017
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Crédit photo : S.Toubon

La France a maintenu son rang pour les essais cliniques internationaux réalisés sur son sol entre le 1er janvier 2014 et le 31 décembre 2015, selon un rapport du LEEM (Les Entreprises du médicament) rendu public ce mardi. L'organisation patronale invite toutefois les autorités à ne pas relâcher les efforts pour renforcer son attractivité.

« La France continue de compter parmi les grands acteurs de la recherche clinique mondiale avec 507 essais menés sur son territoire, soit 10 % des études internationales », souligne le LEEM. Avec 16 622 patients, les Français représentent 8,8 % du nombre total de patients inclus dans les études internationales, contre 5,9 % en 2014. Pour le LEEM, cette augmentation est due en partie au plus grand nombre d’études cliniques de phases III et IV menées en France, « qui incluent par définition plus de patients ».

Petit bémol, les essais cliniques tricolores sont très centrés sur l'onco-hématologie. Le LEEM se félicite que la France obtienne de beaux succès dans cette discipline, mais regrette que les autres aires thérapeutiques fassent moins recette. En France, l'onco-hématologie a ainsi représenté 45 % du total des essais cliniques, toutes phases confondues, contre 41 % lors de l'enquête précédente (il y a deux ans).

Des délais encore trop longs

Les délais réglementaires de mise en place de ces essais sont restés stables par rapport à la précédente enquête, voire se sont légèrement améliorés grâce à la mise en place d'un contrat unique entre les promoteurs des essais et les établissements de santé. Mais l'organisation patronale juge que ces délais restent « trop longs ».

En 2016, le délai médian d'autorisation d'un dossier par l'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) était de 57 jours – et 62 jours pour les autorisations accordées par les comités de protection des personnes (CPP). Un règlement européen prévoit que ces délais ne pourront excéder 60 jours à l'automne 2018. Le LEEM réclame davantage de moyens pour l'ANSM et les CPP afin de respecter cette obligation. 


Source : lequotidiendumedecin.fr