Neil Armstrong, qui a inspiré toute une génération, est mort à 82 ans samedi à Cincinnati, dans l’Ohio, de complications liées à une opération cardiovasculaire. « C’est un petit pas pour l’homme (« a man » littéralement, NDLR), mais un bond de géant de l’humanité », avait prononcé l’astronaute, chargé de commander la première mission lunaire américaine à bord de la capsule Apollo 11, en posant son pied sur la lune le 20 juillet 1969.
Parlant d’Armstrong comme d’un « héros américain contre son gré », ses proches ont exprimé leur espoir que son héritage encourage les jeunes gens à « travailler dur pour que leurs rêves deviennent réalité, (...) repousser les limites et servir avec abnégation une cause plus grande que la leur ». Marié et père de deux fils, grand-père de dix petits-enfants, il avait même cessé de signer des autographes après avoir appris que ceux-ci se revendaient à des prix exorbitants. Sous le regard de 500 millions de téléspectateurs, Neil Armstrong et son co-équipier Buzz Aldrin ont exploré la surface lunaire pendant deux heures et demie, collectant 21 kilos de roches et plantant le drapeau américain. Le troisième membre de l’équipage, Michael Collins, était demeuré dans le module de commande resté en orbite autour de la Lune.
Le Pr Patrice Queneau, membre de l’Académie de médecine, nous apprend également que Neil Armstrong avait emporté, lors de ce voyage, de l’aspirine : « Le petit cachet blanc peut même se vanter d’avoir " marché " sur la Lune », indique-t-il.
Maintenir le fil de l’espace
Plusieurs astronautes européens ont également rendu hommage à leur homologue américain. « Jusqu’à la fin de notre planète, on parlera de Iouri Gagarine, le premier homme dans l’espace, et de Neil Armstrong, le premier homme sur la Lune », a déclaré le polonais Miroslaw Hermaszewski. Les Français Jean-Loup Chrétien, Jean-Pierre Haigneré et Jean-François Clervoy ont, parmi d’autres, salué « la légende vivante » qu’était Neil Armstrong. Première française dans l’espace, Claudie Haigneré raconte, sur le Point.fr, avoir été « fascinée par l’extraordinaire spectacle » des hommes marchant sur la lune, alors qu’elle avait 12 ans. « Je n’ai plus pensé à la Lune durant de nombreuses années. Jusqu’au jour où, rhumatologue à l’hôpital, j’ai découvert cette affiche du CNES (agence française de l’espace) lançant un appel à candidature pour devenir spationaute. Aussitôt, les images d’Armstrong et d’Aldrin imprimées dans ma mémoire refirent surface », se souvient la présidente d’Universcience, ancienne ministre de la Recherche. « Il ne faut absolument pas couper le fil qui a commencé à se dérouler le 20 juillet 1969. Pour l’instant, les Américains, les Russes et même les Chinois parlent d’y retourner. Il faut que l’Europe participe franchement à cette aventure. Elle en a les moyens, elle possède des lanceurs et des spationautes. Le retour sur la Lune sera, forcément, l’affaire d’une coopération internationale », estime-t-elle.
Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, s’est également associée à l’hommage rendu par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault : « A l’heure où la filière spatiale française, en collaboration avec la NASA, met son expertise au service d’une nouvelle aventure scientifique avec la mission du robot Curiosity sur Mars, je tiens à saluer la mémoire de ce grand homme qui nous a prouvé que la Science permet de relever des défis longtemps jugés inaccessibles », a-t-elle souligné.
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