AVEC PLUS DE 700 REPRISES de presse et jusque 300 000 contacts sur le site internet, le rayonnement de l’Académie au cours de l’année écoulée aura été d’une importance inégalée. En tirant le bilan de sa présidence, le Pr Géraud Lasfargues a bien sûr évoqué le large retentissement des séances thématiques : cellules souches et thérapies cardio-vasculaires, pandémie de grippe, barrière fto-placentaire, question des leucémies aiguës lymphoblastiques de l’enfant, risque d’introduction de maladies infectieuses exotiques. Innovation 2009, les forums ont aussi fait l’événement sur des sujets variés : l’enfant handicapé et son avenir, l’éducation thérapeutique du patient dans le parcours de soins, médecine et religion en occident, vieillissement du rachis, le diagnostic prénatal.
Les séances dans l’hémicycle de la rue Bonaparte ne sauraient faire oublier l’activité des 20 commissions qui ont rendu de nombreux rapports (diffusion et validation des tests génétiques en France, bloc opératoire et prise en charge des urgences allergiques sévères, alimentation du nouveau-né et du nourrisson, air extérieur, air intérieur et santé, évolution des CHU). Les groupes de travail n’ont pas été en reste, avec des travaux qui ont souvent occupé la vedette, déclenchant à plusieurs reprises des polémiques : risque des antennes des téléphones mobiles, risques des cabines de bronzage, évolution de l’expérimentation animale, désinfection des sondes d’échographie endorectales et vaginales, recours au donneur vivant et à la transplantation d’organes.
Des conférences auront en outre fait date sur des thématiques culturelles : les médecins et Molière, les pathologies de la politique, Jean-Sébastien Bach, la mort dans la peinture européenne, énergie et eau, la place de la réflexion philosophique dans la décision médicale, enjeux éthiques de santé et environnement.
Internationale.
À l’international, l’Académie a multiplié les initiatives : séance sur l’union médicale balkanique et méditerranéenne, convention passée avec une délégation chinoise, interventions d’académiciens au Brésil, au Liban, ou au Maroc. En France, les ministères de la Santé, de l’Enseignement supérieur et de la recherche ont désigné chacun un délégué auprès du secrétaire perpétuel, l’Académie désignant en retour un représentant officiel auprès de Roselyne Bachelot pour participer à l’élaboration des décrets de la loi HPST.
Bref, démontrant sa présence et son dynamisme, « l’Académie a affirmé de façon précise, indépendante et responsable ses positions sur des problèmes d’actualité ». En 2009, résume le Pr Lasfargues, elle a été « une Maison de la culture scientifique ». Et le président sortant d’associer à cette réussite le Pr Jacques-Louis Binet, secrétaire perpétuel depuis 2002, « infatigable, créatif, imaginatif, qui a donné l’Académie une nouvelle jeunesse, un nouvel élan et une nouvelle importance ».
Choc et inquiétude à la Croi après le retrait des États-Unis des programmes de santé mondiale
Des chiens aux urgences aident les enfants anxieux
Xénogreffe : un avenir se dessine en France
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé