Acteur majeur du financement privé de la recherche publique française, la FRM soutient aujourd’hui plus de 750 recherches de pointe, dans tous les domaines de la santé. En 2010, elle prévoit d’engager 34 millions d’euros en faveur de la recherche publique française, grâce aux dons réguliers de quelque 450 000 personnes. « La Fondation est le trait d’union de deux mondes, qui, sans elle, ne se rencontreraient pas, explique le président du Conseil de surveillance, Jacques Bouriez. Elle répond aux besoins des chercheurs dans toutes les disciplines et concrétise la volonté des donateurs de soutenir la recherche pour qu’elle bénéficie à tous. »
Récompensant une personnalité scientifique dont la carrière a été à l’origine de concepts particulièrement innovants et importants, le grand prix de la FRM a été décerné à Pierre Corvol. Spécialiste internationalement reconnu de l’hypertension artérielle, le Pr Corvol a élucidé la structure des différents acteurs du système rénine-angiotensine ainsi que leur fonction sur le contrôle de la pression artérielle. Ses travaux sont ainsi à l’origine de médicaments qui permettent de traiter efficacement l’hypertension artérielle. Aujourd’hui, il poursuit ses recherches au Collège de France, où il dirige l’Institut fédératif de recherche en biologie.
Les prix scientifiques et de recherche
Douze prix scientifiques et de recherche ont également été remis aux chercheurs dont les travaux ont contribué de façon significative aux avancées de la recherche médicale. Ces prix portent le nom du donateur grâce auquel ils ont été créés.
– Le prix Raymond Rosen, qui encourage les contributions dans le domaine du cancer, a été remis à William Vainchenker, directeur de recherche de classe exceptionnelle à l’INSERM, qui étudie les hémopathies malignes.
– Le prix Jacques Piraud récompense un chercheur dans le domaine des maladies infectieuses. Il est revenu à Jean-Pierre Gorvel, directeur de recherche au CNRS, qui travaille sur les salmonelloses et la brucellose.
–Le prix Camille Woringer est destiné à financer des recherches sur les maladies du cerveau. Deux lauréats vont en bénéficier : Geneviève Rougon, pour son travail sur le rôle de l’angiogénèse suite aux traumatismes médullaires, et Pierre-Marie Lledo, qui étudie les cellules souches du cerveau et leur capacité à se transformer en neurones fonctionnels.
– Le prix Lucien Tartois (recherches en oncologie, immunologie ou virologie) a été décerné à Olivier Schwartz. Professeur à l’Institut Pasteur, il dirige l’unité de recherche « Virus et Immunité ». Ses travaux se concentrent sur le VIH.
– Le prix Jean-Paul Binet, pour les pathologies cardiovasculaires ou les xénogreffes, est revenu à François Cambien. Directeur de l’unité INSERM « Génomique cardiovasculaire », il a été à l’initiative de la première banque d’ADN pour la recherche cardiovasculaire.
– Le prix Rose Lamarca a été remis à Valérie Cormier-Daire pour sa contribution exceptionnelle en recherche clinique. PU-PH, le Pr Cormier-Daire travaille sur les mécanismes moléculaires en cause dans les chondrodysplasies.
– Le prix Marguerite Delahautemaison encourage la recherche en cancérologie ou en néphrologie. Il a consacré Philippe Pasero, de l’Institut de génétique humaine du CNRS, dont les recherches portent sur les anomalies de réplication de l’ADN dans les cancers.
–Le prix Line Renaud, destiné à un chercheur dans le domaine de l’immunologie et de la virologie, a été attribué à Michaela Müller-Trutwin, en récompense de ces travaux sur les mécanismes qui protègent l’organisme contre le développement du sida.
– Le prix de recherche Victor et Erminia Mescle, sur la transplantation d’organes et sa thérapie cellulaire, a été décerné à Nuala Mooney pour ses travaux sur la tolérance des greffes de reins.
–Deux prix de recherche ont également mis de jeunes chercheurs à l’honneur. Stéphanie Brayer, de l’unité INSERM « Physiopathologie et épidémiologie de l’insuffisance respiratoire », a reçu le prix Mariane Josso pour son travail sur la fibrose pulmonaire idiopathique, une maladie qui entraîne une insuffisance respiratoire mortelle. Florian Barthélémy, a lui reçu le prix Line Pomaret-Delalande. Jeune chercheur de l’unité INSERM « Génétique médicale et génomique fonctionnelle », ce prix lui permettra de financer sa thèse sur les dysferlinopathies, des maladies musculaires d’origine génétique.
– Enfin, les prix de la communication ont été attribués au Pr David Khayat, pour la qualité de ses ouvrages sur le cancer, ainsi qu’aux deux journalistes de France Info, Bruno Rougier et Jean François Lemoine.
www.frm. org.
PFAS : l’Académie des sciences s’attaque à une pollution « d’une complexité inédite »
Choc et inquiétude à la Croi après le retrait des États-Unis des programmes de santé mondiale
Des chiens aux urgences aident les enfants anxieux
Xénogreffe : un avenir se dessine en France