« Cinq minutes avant minuit. » C’est le temps que marque désormais l’horloge de l’apocalypse, minuit symbolisant la fin du monde. Nul gourou New Age derrière cette prédiction. L’annonce a été faite par Allison Macfarlan, présidente du Bulletin des scientifiques atomiques, association qui, en 1947, imaginait ce décompte jusqu’à minuit pour dénoncer le danger que faisait peser sur l’humanité la menace nucléaire. « Le pouvoir débridé de l’atome a tout modifié sauf nos modes de pensée, et c’est pourquoi nous dérivons vers une catastrophe sans précédent », déclarait Albert Einstein. L’affirmation reste toujours vraie, selon l’association qui compte parmi ses membres pas moins de 18 prix Nobel.
D’autres risques ont surgi depuis, comme ceux liés aux changements climatiques. En janvier 2012, la pendule avait été retardée d’une minute. « Il y a deux ans, il semblait que les dirigeants du monde pouvaient répondre aux menaces planétaires auxquelles nous sommes confrontés, mais cette tendance ne s’est pas poursuivie et a même été inversée », a indiqué Allison Macfarlan. La pendule est donc ramenée à sa position de 2007. « Qu’il s’agisse de relever les défis de l’énergie nucléaire, de soulager les souffrances résultant du réchauffement climatique provoqué par les activités humaines, ou d’éviter un conflit nucléaire dans un monde instable, le pouvoir du peuple est essentiel », souligne l’association. « Nous demandons aux autres scientifiques et experts de se joindre à nous pour mobiliser les citoyens. »
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