DEPUIS sa création en 1999, sous l’impulsion de Raymond Barre, alors maire de Lyon, Biovision affiche une ambition : dialoguer et débattre des grands enjeux scientifiques, économiques et sociétaux des sciences de la vie. Pour sa 7e édition, le rendez-vous des sciences du vivant est soutenu par des intervenants de haut vol, avec 33 prix Nobel, 24 directeurs d’ONG, dans un esprit d’ouverture et « aucun tabou dans le choix le choix des sujets présentés », selon Christian Grenier, directeur général de Biovision.
Le programme s’articule autour de trois parcours : « Point de vue des décideurs », « Avancées scientifiques », « Business in life sciences ». La première session du « Point de vue des décideurs », co-organisée par Claudie Haigneré, présidente d’Universcience (Cité des sciences et Palais de la découverte), s’intitule « La santé, un droit pour tous les êtres humains, à n’importe quel prix ? » L’ex-ministre déléguée à la Recherche et aux Nouvelles Technologies (2002-2004), convaincue « qu’il y a un besoin sociétal de partager les enjeux de santé », réunira notamment pour ce débat le Pr Zhu Chen, ministre chinois de la Santé, et le Pr Michel Kazatchkine, directeur exécutif du fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Autre sujet phare, dans le contexte de défiance vis-à-vis de l’industrie pharmaceutique : « Pasteur et Fleming auraient-ils survécu au principe de précaution ? », avec le Pr Philippe Kourilsky, du Collège de France, et Anders Olauson, président de l’European patients’ Forum, la plus grande association de patients européenne.
Le parcours « Avancées scientifiques » offre, parmi dix thèmes, « Peut-on guérir le vieillissement ? », présidé par le Pr Jean-Claude Ameisen, de l’INSERM, et « La recherche sur le cancer pour un traitement personnalisé des patients », présidé par le Pr Liselotte Hojgaard, de l’université de Copenhage. Le parcours « Business in life sciences » prévoit notamment une table ronde « Comment relever le défi grandissant des maladies chroniques dans les pays émergents ? », avec le Dr Charlotte Ersboll, vice-présidente de Novo Nordisk, au Danemark.
Financement local.
En 2011, un intervenant sur cinq émane de la société civile. Dans la logique d’ouverture, Biovision recrute majoritairement hors de nos frontières : 30 % des speakers viennent d’autres pays européens, 15 % d’Amérique du Nord, 15 % des autres continents. Soutenu par un budget de 3,5 millions d’euros, Biovision est financé aux 2/3 par les collectivités locales rhône-alpines. Les partenaires privés assument le tiers restant. Ainsi, le prix Biovision et Lilly MDR-TB Partnership offre un tremplin pour les jeunes chercheurs des pays en développement. Un coup de pouce dans la logique de Biovision. Ou NXT, un programme qui invite pendant le Forum une centaine de doctorants et post-doctorants en sciences de la vie à travers le monde. Une vitrine pour leurs travaux et la perspective de s’intégrer à un réseau.
*www.biovision.org, tél. 04.78.92.70.00.
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