« Les prix Ig Nobel, expliquent leurs organisateurs, couronnent des prouesses qui font rire les gens au premier abord et les font ensuite réfléchir. Ces prix ont pour but de rendre hommage à l’originalité et d’honorer l’imagination – ainsi que de stimuler l’intérêt des gens pour la science, la médecine et la technologie. » Décernés juste avant les vrais prix Nobel – celui de médecine est annoncé aujourd’hui –, ces prix, créés en 1991 et remis à l’université Harvard sous le patronage de la revue « Annals of Improbable Research », font plus ou moins honneur, selon les années, à leur objectif.
Les lauréats de médecine, Simon Rietveld et Ilja van Beest, sont récompensés pour avoir découvert que les symptômes de l’asthme peuvent être traités par un tour en montagnes russes (étude publiée en 2006). Ceux du prix en santé publique, Manuel Barbeito, Charles Mathews et Larry Taylor, ont démontré par l’expérimentation que les microbes s’accrochent aux scientifiques barbus. Ceux de biologie ont publié l’an dernier une étude remarquée sur la pratique de la fellation chez les chauves-souris. En chimie, pour ne citer que quelques disciplines, le prix est allé à trois scientifiques du Texas et d’Hawaï, ainsi qu’à la compagnie BP, pour avoir réfuté la vieille croyance selon laquelle l’eau et l’huile ne sont pas miscibles. Les chercheurs sont venus à la cérémonie, pas BP.
Quant au nom Ig Nobel, il a été choisi parce qu’en anglais, cela se prononce comme « ignoble ». Cela ne fait pas rire tout le monde.
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