Le Syndicat national des gynécologues obstétriciens de France (SYNGOF) s'alarme, dans un communiqué commun avec le Syndicat du travail sexuel (STRASS), de l'adoption de la loi relative à la lutte contre le système prostitutionnel, le 6 avril dernier. Si elle supprime le délit de racolage, cette loi pénalise le client, tout en instaurant un parcours de sortie de la prostitution et d'insertion sociale et professionnelle (financé par un fonds de 4,8 millions d'euros).
« Indépendamment de tout jugement moral, le SYNGOF dénonce la précarisation de la santé des travailleurs et travailleuses du sexe du fait de la clandestinité qu’implique nécessairement l’application de la nouvelle loi visant à lutter contre le système prostitutionnel », lit-on.
Comme d'autres associations du monde de la santé telles que Aides et MDM, le SYNGOF s'inquiète des conséquences de la pénalisation du client : éloignement des prostitué(e)s des structures de soins préventifs et curatifs, augmentation des risques d'agressions physiques, des viols, des risques d'infections sexuellement transmissibles, et de détresse psychologique.
« Le SYNGOF proteste contre le cynisme du ministère des Affaires sociales quand il prétend vouloir sortir les personnes du système prostitutionnel avec des aides financières aussi minimalistes que mal définies et n’y voit qu’une fumisterie politicienne n’ayant rien à voir avec ce que doit être une véritable politique de santé publique », conclut le syndicat de médecins.
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