Inauguration de l’Institut du cerveau

« Un exemple pour la recherche française »

Publié le 28/09/2010
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Crédit photo : S. TOUBON/LE QUOTIDIEN

L’INSTITUT du cerveau et de la moelle épinière (ICM), qui ouvrira à la mi-novembre dans l’enceinte de l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière, a été inauguré en présence de la ministre de la Santé Roselyne Bachelot et de la secrétaire d’État chargée des Aînés Nora Berra. À terme, 600 chercheurs, français et internationaux, ingénieurs et techniciens, travailleront dans ses 22 000 m2 de laboratoires et de services techniques.

« C’est un pari qui va réussir », disent les scientifiques qui portent le projet, les Prs Gérard Saillant, Yves Agid et Olivier Lyon-Caen. L’ICM est une fondation privée reconnue d’utilité publique le 13 septembre 2006 et bénéficie donc d’un double financement. Ce qui devrait, selon ses fondateurs, insuffler à la recherche plus de souplesse et de réactivité et faire souffler l’esprit « entrepreunarial ».

Côté public, l’AP-HP, qui a donné le terrain, la région Ile-de-France, qui a mis des fonds importants, des ministères, la ville de Paris, l’INSERM, l’université Pierre-et-Marie-Curie. Côté privé, les dotations sont fédérées par Lindsay Owen-Jones, président de L’Oréal, et David de Rothschild. Ils ont récupéré à ce jour quelque 30 millions d’euros et 10 millions d’euros d’engagements. Le monde du sport fait partie des donateurs, notamment la Fédération internationale de l’automobile et le pilote Michael Schumacher.Pour l’appel aux dons, Luc Besson a produit un petit film où joue Jean Reno.

« Cet institut est un exemple emblématique de ce que doit être la recherche française pour le président de la République », a souligné la ministre de la Santé. Soulignant le hiatus qui existe encore trop souvent, selon elle, entre les résultats d’une recherche et son application au malade, elle a annoncé qu’elle avait décidé « d’orienter encore plus résolument les recherches financées par le ministère de la Santé vers la comparaison des stratégies diagnostiques et thérapeutiques, au plus près des patients, dans des conditions de pratique courante, au moindre coût, ce que les Américains appellent la "comparative effectiveness research" ».

R. C.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8824