RAPPROCHANT, depuis 10 ans, plusieurs associations très investies dans la recherche sur la sclérose en plaques et la sclérose latérale amyotrophique, France Alzheimer, France Parkinson et la Fondation française pour la recherche sur l’épilepsie, auxquelles bien d’autres partenaires se sont associés, la FRC poursuit son ambition « d’élever au rang des priorités de notre société la recherche sur le cerveau ». Bernard Ésambert, son président, estime que la mobilisation est « encourageante, mais pas suffisante ». Ces dix dernières années, près de 8 millions d’euros ont été attribués, par appel d’offres, à 166 programmes de recherche, auxquels il faut ajouter 50 financements de programmes de recherche des associations fondatrices de la FRC. « Nous soutenons des recherches originales et pluridisciplinaires et souhaitons désormais convaincre les décideurs économiques et politiques de passer à la deuxième étape du plan Alzheimer et appelons de nos vux un plan cerveau. »
Un projet soutenu par le président de la Société française de neurosciences, le Pr André Nieoullon, qui souligne l’impact direct de la générosité sur les travaux en cours. Le Neurodon, et la Semaine du cerveau qui suivra (du 15 au 21 mars), permettront de financer directement des équipes, en privilégiant l’excellence de la recherche quelle que soit leur taille. « On ne travaille pas sur des scoops, même si les thérapeutiques sont dans les éprouvettes de nos laboratoires, gardons les pieds sur terre, aujourd’hui nous sommes dans le palliatif et il reste beaucoup de travaux à réaliser pour mettre au point des traitements. » Des efforts dont les résultats scientifiques profitent aussi aux équipes qui travaillent sur les sciences cognitives et lancent des programmes de recherche sur les maladies psychiatriques, concernant désormais 3 millions de personnes en France.
Peloton de tête.
« Les travaux des équipes françaises restent dans le peloton de tête », confirme le Pr Étienne Hirsch, ancien président du conseil scientifique de la fédération. En livrant quelques exemples de ce qui, selon lui, n’aurait probablement pas eu lieu en France sans le soutien du Neurodon. « On en sait désormais davantage sur la manière dont les neurones se parlent entre eux, le fonctionnement de leurs réseaux, et de récents travaux montrent que l’on peut expliquer la naissance des émotions dans la mémoire. » De bien belles histoires scientifiques, que raconte aussi le Pr Jacques Touchon, actuel président du conseil scientifique de la FRC. « Nous en savons plus sur le transport du matériel génétique et les progrès en imagerie permettent d’étudier le cerveau en état de fonctionnement. » Une étape qui devrait un jour ou l’autre tout changer, même s’il s’agit aujourd’hui encore de recherche fondamentale.
La seule voie pour stopper le fléau du développement des maladies neurologiques, qui touchent un Français sur dix, reste la paillasse du laboratoire, vers laquelle il faut parfois savoir revenir après de premiers essais cliniques chez l’animal pour confirmer des résultats. La Fédération pour la recherche sur le cerveau affirme que « le seul remède actuel est de soutenir la recherche », ce que chacun sera invité à faire en composant le 3620 dites Neurodon à partir du 8 mars. Christophe Malavoy, parrain de la FRC, venu expliquer son engagement pour renforcer la générosité et la mobilisation, estime que « cette solidarité est le bien le plus durable ».
Choc et inquiétude à la Croi après le retrait des États-Unis des programmes de santé mondiale
Des chiens aux urgences aident les enfants anxieux
Xénogreffe : un avenir se dessine en France
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé