TANDIS QUE la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, se félicite d’une hausse de ses moyens pour 2011, plusieurs syndicats de chercheurs dénoncent un budget « en trompe-l’œil », en stagnation voire en « récession ». Les crédits budgétaires vont passer de 24,7 milliards d’euros cette année à 25,2 milliards l’an prochain (+1,9 %). Au total, 1,1 milliard d’euros supplémentaires est prévu, dont 706 millions pour l’Enseignement supérieur et 412 millions pour la Recherche, hors « investissements d’avenir », qui comprennent les sommes allouées dans le cadre du Grand Emprunt.
Comme les années précédentes, une bonne partie des moyens supplémentaires alloués à la recherche sont des sommes permettant de financer le crédit impôt-recherche (CIR). Dans le budget 2011, les sommes engagées pour le CIR vont passer de 4,81 milliards d’euros à 4,95 milliards d’euros. Alors que des parlementaires souhaitent corriger les effets d’aubaines de ce dispositif, la ministre a estimé qu’il était « trop tôt » pour y revenir : un bilan sera fait « en début d’année ». Par ailleurs, 32 millions d’euros supplémentaires sont prévus pour les organismes de recherche. En 2011, l’enseignement supérieur et la recherche vont aussi bénéficier de 3,6 milliards d’euros supplémentaires dans le cadre des investissements d’avenir.
Face à ces chiffres les syndicats SNEsup-FSU (enseignants), SNCS-FSU (chercheurs) et les étudiants de l’UNEF ont dénoncé « la communication » de la ministre. « Si on regarde les crédits budgétaires seuls, sur les trois prochaines années, en euros constants, et par rapport à l’inflation (1,4 % à 1,5 %) c’est un budget en récession », indique le SNCS-FSU.
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