L’Assistance Publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) annonce aujourd’hui la naissance le 4 mars dernier du premier bébé conçu après congélation ultra-rapide de l’ovule, dite « vitrification de l’ovocyte ». L’enfant né naturellement à 36 semaines, à l’hôpital Robert Debré (AP-HP), se porte parfaitement bien : il pesait 2 980 kg et mesurait 48 cm à la naissance. « La vitrification des ovocytes avait été décidée le jour de la ponction, afin de ne pas perdre les ovocytes du fait d’un échec de recueil du sperme du conjoint. Du sperme a ensuite été recueilli et congelé pour éviter que la situation ne se reproduise. L’équipe du Pr Wolf a ensuite réalisé la fécondation de l’ovocyte in vitro par micro-injection du sperme (ICSI ou Intra Cytoplasmic Sperm Injection) », explique l’AP-HP. L’enfant est donc issu d’une double congélation de l’ovocyte et du sperme.
C’est une première en France depuis la loi de bioéthique votée en 2011 qui autorise la vitrification dans des cas précis comme celui-ci. Elle est également autorisée pour assurer la préservation de la fertilité féminine en cas de traitement à risque stérilisant.
Au moment des discussions sur la loi de bioéthique plusieurs naissances après congélation d’ovocytes avaient été médiatisées par l’équipe du Pr René Frydman à l’hôpital Antoine Béclère de Clamart pour sensibiliser l’opinion. Mais il s’agissait d’une « congélation lente », la vitrification étant alors assimilée à de la recherche sur l’embryon.
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