Le gouvernement britannique a lancé mercredi 19 mai une étude sur la réponse immunitaire engendrée par une troisième dose de vaccin anti-Covid − la majorité d'entre eux étant à deux injections − en vue d'une campagne de rappel au Royaume-Uni, où le variant indien progresse.
Pays le plus meurtri d'Europe avec près de 128 000 morts, le Royaume-Uni a vu sa situation sanitaire nettement s'améliorer après un long et strict confinement hivernal et une campagne de vaccination massive.
Cette étude menée par le Service public de santé (NHS), à laquelle participeront 2 886 volontaires ayant déjà reçu un schéma vaccinal complet, examinera les effets de sept vaccins différents : Oxford/AstraZeneca, Pfizer/BioNTech, Moderna, Novavax, Valneva, Janssen et Curevac.
Financée à hauteur de 19,3 millions de livres (22,4 millions d'euros) par le gouvernement, elle débutera en juin et les premiers résultats sont attendus en septembre.
Le gouvernement espère maintenir, grâce à la vaccination, une longueur d'avance sur la pandémie. Car tandis que le pays poursuit son déconfinement, avec la réouverture lundi 17 mai des pubs, lieux culturels et stades, la progression rapide du variant initialement identifié en Inde inquiète.
Miser sur la vaccination contre le variant indien
Selon le ministre de la Santé Matt Hancock, 2 967 cas liés au variant B1.617.2, plus contagieux, ont à ce jour été identifiés au Royaume-Uni, notamment dans le nord-ouest de l'Angleterre et à Londres, en hausse d'environ 30 % depuis lundi.
Pour enrayer la propagation du variant indien, le gouvernement table sur le dépistage de masse et l'accélération du programme de vaccination, qui a déjà permis d'administrer une première dose à 70 % des adultes et de totalement vacciner 40 % d'entre eux, soit près de 21 millions de personnes.
« Nous sommes de plus convaincus que les vaccins sont efficaces contre le variant indien, a assuré Matt Hancock lors d'une conférence de presse. Cela signifie que notre stratégie est la bonne : remplacer prudemment les restrictions envers nos libertés par la protection offerte par les vaccins ».
Les voyages de nouveau autorisés mais sous conditions
Critiqué également par l'opposition travailliste sur son manque de clarté quant aux restrictions en matière de voyages internationaux, de nouveau autorisés depuis lundi, Boris Johnson a déconseillé mercredi de se rendre dans les pays ne figurant pas sur la liste verte du Royaume-Uni.
Ce dernier a mis en place un système classant les pays en trois listes (verte, orange et rouge) en fonction de la situation sanitaire sur place, afin d'éviter l'importation de variants. La plupart des destinations prisées des vacanciers britanniques, comme l'Espagne, l'Italie, la France et la Grèce, se trouvent sur la liste orange, obligeant les voyageurs en provenance de ces pays à passer dix jours en quarantaine chez eux et à subir deux dépistages payants. Seuls quelques pays, comme le Portugal, sont placés sur « liste verte », dispensée de quarantaine.
Matt Hancock a par ailleurs annoncé la tenue, les 3 et 4 juin à Oxford, d'une réunion en personne des ministres de la Santé du G7 pour évoquer la sécurité sanitaire mondiale.
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