Dans un rapport publié pour le 30e anniversaire du premier cas de sida, déclaré le 5 juin 1981, l’ONUSIDA estime à 34 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH dans le monde à la fin de 2010 et à environ 30 millions le nombre de décès. Si l’accès au traitement se développe, il y a encore énormément à faire. Dans les pays à moyen ou bas revenus, quelque 6,6 millions de séropositifs bénéficient d’une thérapie antirétrovirale, dont 420 000 enfants, mais 9 millions d’autres ne sont toujours pas soignés.
Selon le rapport, intitulé « Le sida a 30 ans : les nations à la croisée des chemins »*, le taux global de nouvelles infections a diminué de près de 25 % entre 2001 et 2009 ; en Inde, la baisse a dépassé 50 % et en Afrique du Sud 35 %, ces deux pays étant ceux qui comptent, chacun sur son continent, le plus grand nombre de séropositifs. Mais, chaque jour, quelque 7 000 personnes sont encore contaminées, plus d’un quart étant des jeunes femmes de 15 à 24 ans.
Le défi reste donc important, d’autant que les ressources déclinent. Dans les pays à moyen et bas revenus, ils ont été divisés par 10 entre 2001 et 2009. Et nombre de pays pauvres dépendent en grande partie de l’aide extérieure : dans 56 d’entre eux, 70 % des ressources consacrées à la lutte contre le VIH/sida viennent de donneurs internationaux. D’ici à 2015, selon les calculs de l’ONUSIDA, il faudrait au moins 22 milliards de dollars, 6 de plus que prévu aujourd’hui.
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