Les États-Unis ont lancé une application, le « bouton bleu », qui permet à chaque citoyen de télécharger ou d’imprimer les éléments essentiels de son dossier médical. Barack Obama a lancé l’outil en 2010 ; près de 100 millions d’Américains l’utilisent aujourd’hui.
La tendance est en marche. Aux Pays-Bas, un équivalent de « bouton bleu » sera mis en place dans deux ans, pour que l’information circule sans exclure le principal concerné, le patient.
Google casse le circuit vertical en entrant tel un ouragan dans le champ des données de santé. « Son projet Calico [lancé en 2013, NDLR] prétend augmenter notre espérance de vie de 10 ans simplement en utilisant les données et les algorithmes », illustre Lucien Engelen, de l’université de Radboud.
Pour Claude Rambaud, vice-présidente du Collectif inter-associatif sur la santé (CISS), la France ne peut regarder le train passer. « Les médecins s’envoient des photos de radio par iPhone, mais ils ne veulent pas que leurs patients accèdent aux données. Pendant ce temps, des erreurs médicales envoient des gens au cimetière. Il faut développer le « blue button » plutôt que de s’obstiner sur le DMP. La loi du 4 mars 2002 et la technologie poussent en ce sens ». Si les institutions ne s’emparent pas vigoureusement du sujet, les patients feront eux-mêmes la révolution, pronostique Claude Rambaud.
Accès rapide à l’historique médical
L’avènement du « patient 3.0 », qui prend sa santé en main avec son smartphone, modifie l’exercice de la médecine. Aux États-Unis par exemple, l’urgentiste peut accéder à l’historique médical d’un patient accidenté ou inanimé en consultant son smartphone, sur lequel sont stockées de multiples données (allergies, médicaments, pacemaker, vaccins, analyses biologiques...). Cela suppose que le patient ait téléchargé une application sur son smartphone, et que l’urgentiste soit équipé d’un laser lui permettant de déverrouiller ledit téléphone sans en connaître le mot de passe. À la clé, un précieux gain de temps, et une prise en charge optimisée, évitant le risque d’interaction médicamenteuse, par exemple. Cette application lancée il y a trois mois a déjà été téléchargée plusieurs milliers de fois.
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