Un homme atteint de la maladie de Parkinson s’est vu interdire l’accès au RER A avec son tricycle pliable, ce qui l’empêche de se rendre à l’université parisienne où il suit des cours. « Yves Mellet, habitant de Neuilly-sur-Marne, est atteint de la maladie de Parkinson depuis 7 ans. Il a de sérieuses difficultés pour marcher et des problèmes liés à la maladie qui l’ont conduit à utiliser un tricycle pliable », peut-on lire sur la pétition qu’il a mise en ligne sur le site petitionpublique.fr.
Après avoir emprunté le RER durant trois semaines, il s’en est vu interdire l’accès, « au motif que la réglementation prévoit le transport de bicyclettes et non de tricycles », précise la pétition. La direction de la RATP a justifié sa décision. « C’est un gros engin et ce n’est pas le transport qui pose problème, mais il roule avec dans les couloirs et s’il perd le contrôle, il peut faucher quelqu’un, ça peut être près des voies et c’est très dangereux », a-t-elle expliqué.
Assurer la sécurité de tous les voyageurs
« Et voilà un handicapé contraint de rester enfermé chez lui, alors qu’il suivait jusqu’à présent des cours à Paris », ajoute encore la pétition. La RATP indique « déplorer les désagréments que M. Yves Mellet déclare avoir subi sur son réseau », cependant « la réglementation d’exploitation en vigueur sur le réseau RATP stipule que l’utilisation des cycles est strictement interdite pour des raisons évidentes. » Elle se dit également « consciente que ces nouveaux équipements facilitant la mobilité des personnes en situation de handicap apportent des questionnements quant à leur possible intégration dans le système de transport public existant. » Elle a ajouté qu’elle se doit cependant « d’assurer prioritairement la sécurité de tous les voyageurs sans exception. »
Sur son site Internet, la RATP précise que le transport de bicyclettes est possible à certains moments de la journée dans le RER, notamment les samedis, dimanches et jours fériés et les autres jours avant 6 h 30, entre 9 h et 16 h 30, puis après 19 h. En revanche, il est précisé que « toute circulation sur des patins à roulettes, patinettes, bicyclettes ou sur tout autre cycle est strictement interdite. »
Nicolas Mérille, conseiller national sur les questions d’accessibilité à l’Association des paralysés de France ( APF), trouve « regrettable » la décision de la régie de transports. « C’est très surprenant de la part de la RATP qui fait par ailleurs de réels efforts pour prendre en compte les besoins et les attentes des personnes handicapées. » Selon lui, les arguments de la société de transport ne tiennent pas, car le règlement pourrait être modifié, pour qu’il y ait une exception pour les personnes handicapées. Le conseiller rejette également l’argument sécuritaire : « à ce moment-là il faut interdire à tous les automobilistes de conduire leur voiture ». Il rappelle qu’en vertu de la loi du 11 février 2005, tous les transports publics devront être accessibles au 12 février 2015. Toutefois la loi n’a pas donné d’échéance en ce qui concerne les réseaux de transports guidés souterrains. « Cette formulation revient en quelque sorte à les exonérer » regrette-t-il. En revanche, toute station neuve se doit d’être accessible. (Mise à jour 15/05/2012)
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