Initialement, ce devait être une fusion. La clinique et l’hôpital de Châteaubriant, en Loire-Atlantique, coopèrent depuis 1998. La clinique s’est accolée à l’hôpital en 2005. Les activités ont été réparties : au privé la chirurgie, au public l’obstétrique et les urgences. La ville est petite, les gens se connaissent, les équipes se côtoient et se parlent. Mais les mentalités restent différentes.
Cet infirmier de l’hôpital raconte : « On nous avait dit qu’on allait travailler main dans la main. En fait, nous sommes côte à côte. Les deux blocs fonctionnent avec des règles et des effectifs différents. L’unique médecin anesthésiste de l’hôpital ne peut pas assumer le suivi postopératoire de toutes les patientes à la maternité, et les libéraux, cela ne les intéresse pas. Il aurait fallu créer un pool commun avec les chirurgiens, les anesthésistes et le personnel spécialisé pour limiter le recours à l’intérim et stabiliser les prises en charge ».
L’hôpital, dindon de la farce ? C’est l’avis de certains soignants. L’hôpital a aménagé plusieurs parties communes à ses frais, il a racheté l’ancien bâtiment de la clinique qui s’avère invendable. « On est en déficit et on n’a plus du tout de capacité d’investissement, déplore l’infirmier. La coopération c’est une bonne idée à condition d’avoir les mêmes règles - et de les respecter. L’accord-cadre posait le principe d’une non-concurrence, or le privé récupère certaines activités qui devaient aller à l’hôpital ».
Le groupe breton Vivalto vient de racheter la clinique de Châteaubriant. Son ambition affichée est de muscler la coopération public privé en mutualisant les gardes et astreintes. Notre interlocuteur émet des doutes : « Vivalto veut externaliser le ménage et la cuisine. On ne sait pas ce que va devenir la coopération ».
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