Les tests salivaires pourraient contribuer à la surveillance de la circulation du SARS-CoV-2 dans la population, et permettre de « réagir vite et bien devant la menace d'une seconde vague », considère l'Académie nationale de médecine, ce 1er juillet.
Si la poussée épidémique semble se dissiper, « le virus circule toujours et une résurgence est possible d'ici quelques semaines à quelques mois », rappelle l'Académie, au regard de ce qui se passe en Chine, en Inde ou au Portugal.
Comment détecter au plus vite une éventuelle reprise ? Aujourd'hui, la recherche de cas contacts par des tests RT-PCR sur prélèvements rhinopharyngés est « efficace tant que le nombre de nouveaux foyers reste limité », estime l'Académie.
Tester des échantillons représentatifs de la population
Mais elle suggère de compléter cette approche en faisant des tests virologiques sur des échantillons représentatifs de la population de chaque département, de façon itérative. « Cela permettrait de connaître le niveau de circulation du virus au jour des prélèvements et donc de réagir plus vite », argumente-t-elle.
Pour ce faire, le recueil de salive ou de crachats pourrait être une alternative au prélèvement rhinopharyngé, qui nécessite du matériel et du personnel spécifiques et qui est désagréable, voire douloureux pour le patient.
Étudier comparativement les deux modes de prélèvements
Le prélèvement rhinopharyngé reste la technique de référence pour le diagnostic de Covid-19. En effet, selon certaines études, le virus serait présent dans la salive en quantité moindre que dans l'écouvillonnage rhinopharyngé. Et les deux modes de prélèvements donneraient des résultats discordants dans environ 20 % des cas, dans un sens ou dans l'autre.
Malgré cela, l'Académie recommande de procéder à une étude comparative des deux modes de prélèvements (rhinopharyngé versus salive ou crachats) effectués le même jour, en suivant un protocole précis pour les prélèvements de salive et de crachats et pour l'analyse des échantillons (extraction des ARN, RT-qPCR sur une seule plateforme). Un test sérologique pourrait compléter la procédure.
Elle invite aussi à procéder dès à présent à une étude épidémiologique limitée à deux départements de l'Île-de-France et du Grand-Est (les plus touchés par le Covid-19) ; puis de modéliser, à partir de ces résultats, une étude épidémiologique sur l'ensemble du territoire avec une courte périodicité pour être en mesure de répondre immédiatement à une éventuelle reprise épidémique.
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