Le débat sur le dessein intelligent, opposé à la théorie de l’évolution, et ce qu’il faut enseigner aux enfants, continue à obséder les Nord-Américains. Dans une recherche qui enfonce une grande porte ouverte – à nos yeux d’Européens – mais qui est la première du genre, des psychologues montrent que l’angoisse de la mort conduit à privilégier l’idée d’un créateur à celle d’une biologie évolutive (« PLoS One », 30 mars).
Plus de 1 600 Américains et Canadiens de divers âges, niveaux d’éducation, statuts socio-économiques et environnements religieux ont été enrôlés dans cinq études. Les membres du groupe principal devaient imaginer leur propre mort et écrire ce que cela leur inspirait ; ceux du groupe témoin avaient à plancher sur… une douleur dentaire. Ils avaient aussi à lire des textes, sans mention de religion et de croyance, l’un de Michael Behe, l’un des principaux tenant du dessein intelligent, l’autre du biologiste Richard Dawkins, théoricien de l’évolution.
Ceux qui avaient dû envisager leur mort ont plutôt préféré le premier texte et les autres le second. Mais un texte du scientifique et astronome Carl Sagan soulignant que l’approche naturaliste, qui sous-tend l’évolution, peut aussi avoir un sens, emportait l’adhésion de nombre d’entre eux. Il est donc possible, selon les auteurs, d’apprendre à voir dans l’évolution une réponse aux questions existentielles. C’est une question d’éducation. CQFD ?
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