« L’alcool est un faux-ami du corps et de l’esprit. Relevez le défi, passez un mois sans en boire une goutte ! ». Sur le site internet de l’opération, les organisateurs de la Tournée minérale s’efforcent de motiver les troupes.
Comme chaque mois de février, les Belges sont invités à s’abstenir de boire, durant un mois complet. L’initiative, inspirée du « Dry January » (« Janvier sec ») britannique, a été lancée en 2017 par la Fondation contre le cancer.
L’enjeu n’est pas moindre. Selon l’OMS, les Européens ont le plus haut niveau de consommation d’alcool au monde. La Belgique ne fait pas exception. L’alcool y demeure le psychotrope le plus consommé, avec 11,01 litres d’alcool pur par an (chiffre 2010), contre 11,41 litres pour la moyenne européenne (UE15) et 12,21 litres en France. Selon une enquête publiée en 2016 par l'institut scientifique de Santé Publique belge, la moyenne générale est de 11 verres par semaine en Belgique, et 14 % des Belges boivent tous les jours.
Grande notoriété
Alors qu’en France le projet de mois sans alcool porté par Santé publique France a fait long feu, plombé par un Emmanuel Macron dénigrant le principe (et suspecté par certains d’avoir flanché face aux lobbys de l’alcool), en Belgique, la Tournée minérale fait l’unanimité. Dès la première édition, l’enthousiasme des Belges fut grand. Près de 120 000 personnes se sont inscrites, sans compter les nombreuses autres qui participèrent sans s’enregistrer formellement.
Preuve de son succès, la Tournée minérale, abondamment relayée par les médias, jouit en à peine quatre ans d’existence d’une grande notoriété. Une étude a montré que 94 % des Belges interrogés la connaissaient. Lors de l’édition 2019, « pas moins de 18 % de la population belge a participé à la Tournée minérale, estime même la Fondation contre le cancer. 77 % ont tenu jusqu’au bout et n’ont pas bu une goutte d’alcool, et 83 % ont trouvé l’expérience positive ».
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