La variole étant éradiquée depuis 1980, la question de la destruction des derniers échantillons restant, détenus officiellement dans deux laboratoires, un américain (CDC d’Atlanta) et un russe (Institut d’État de virologie et de biotechnologie, à Koltsovo), se pose régulièrement. En 1986, les États membres de l’OMS ont estimé cette destruction nécessaire, mais les États-Unis et la Russie plaident pour leur conservation à fin de recherches, pour faire face à une éventuelle résurgence de la maladie ou à une utilisation du virus comme arme biologique. Le sujet était une nouvelle fois à l’ordre du jour de l’assemblée générale de l’OMS. Un projet de résolution pour la conservation des stocks, présenté par les Américains et les Russes, était soutenu notamment par l’Union européenne, le Canada, Israël, la Colombie et la Chine. Mais une vingtaine de pays (Afrique du nord, Thaïlande, Zimbabwe, Malaisie...), emmenés par l’Iran, se sont violemment opposés à la résolution, réclamant la destruction immédiate des échantillons. Après un jour et demi de discussions très houleuses, il a finalement été décidé de reporter la décision à 2014. En France, il il existe un plan de réponse à une menace de variole, actualisé en 2006.
STOCKS DE VARIOLE
Encore trois ans de réflexion
Publié le 27/05/2011
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Source : Le Quotidien du Médecin: 8972
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