› Vos malades ont lu
LIBÉRATION
8 novembre
« AUJOURD’HUI, disons depuis dix ans, on cherche à transformer la vieillesse en la saucissonnant, en la faisant entrer dans des catégories médicales. Être vieux serait la dernière des maladies », estime le Pr Olivier Saint-Jean, chef de service de gériatrie à l’hôpital européen Georges-Pompidou (Paris), dans « Libération ». Le gériatre s’interroge sur la surmédicalisation de la prise en charge des personnes âgées. « Après leur avoir refusé les soins, on a donné accès aux malades âgés à des thérapeutiques très pointues, on leur a même ouvert la possibilité d’aller dans les services de pointe des hôpitaux », poursuit-il. Une « évolution radicale », mais qui s’est faite « sans réflexion ni limitation ». Résultat : « On est arrivé à des absurdités, avec plus de 20 % de personnes âgées de plus de 80 ans en réanimation » et un taux de mortalité « énorme ». Entre « le vieillissement explique tout, il n’y a rien à faire » et « la vieillesse est une maladie, il faut la traiter », il y a sans doute un juste équilibre à trouver. Et le praticien de conclure : « J’en viens même à penser qu’aujourd’hui, un des enjeux majeurs serait de démédicaliser la maladie d’Alzheimer. »
VOTRE BEAUTÉ
Novembre
La chirurgie du nez se met au bio
ÉCOLO jusqu’à la pointe du nez. « Votre Beauté » propose à ses lectrices la découverte de Rhino-Bio, une technique mise au point par le Dr Hervé Raspaldo, chirurgien plasticien, spécialiste de la face et du cou. Le concept allierait, selon la revue, respect « de la physiologie du corps humain mais aussi de la nature et de l’environnement ». Un nez adapté à la morphologie, à la texture de peau, à la personnalité et aux attentes de chacune grâce à un logiciel de morphing, afin d’éviter les stéréotypes et de préserver la « diversité humaine ». Quant à la technique elle-même, elle est peu invasive (voie endonasale), n’utilisant que des « matériaux naturels, comme le cartilage de la patiente pris derrière l’oreille ou sur la cloison nasale ». Les sutures se font avec des fils biodégradables et résorbables et, « à la place des douloureuses mèches, on met des tampons, résorbables eux aussi, qui empêchent de saigner mais pas de respirer », explique le Dr Raspaldo. Grâce à la cryothérapie, pratiquée pendant l’intervention et après, « il n’y a quasi plus d’ecchymoses ni d’œdème ».
PHILOSOPHIE MAGAZINE
Novembre
Le chirurgien pour qui toute douleur est abstraite
« PHILOSOPHIE magazine » consacre un dossier à la douleur et à ce quelle nous apprend. Une existence sans douleur est-elle souhaitable, se demande par exemple le mensuel. Pour Boris, 31 ans, chirurgien parisien, la douleur « reste un sentiment abstrait ». Atteint d’une « insensibilité congénitale à la douleur », découverte au cours de ses études de médecine, il avoue que « la douleur psychosomatique de l’adulte, avec tous ses aspects affectifs » l’ennuie et qu’il a des difficultés à « tolérer les plaintes ». Se faire mal est pour lui « un besoin » : il travaille plus de 80 heures par semaine et va courir un soir sur trois. « Lors du dernier raid que j’ai disputé, j’ai foulé et fracturé ma cheville dès le début. Mais j’ai fini la course ... 120 kilomètres plus tard. » Mais il sait aussi qu’avec la fatigue, son attention aux douleurs d’autrui est moindre, aussi sollicite-t-il une psychologue de son service pour qu’elle l’évalue. Insensible à la douleur, pourquoi n’est-il pas devenu un monstre froid incapable de mesurer les conséquences de son coup de bistouri ? Parce que, explique Jean-Claude Fondras, anesthésiste-réanimateur et philosophe, il n’est pas atteint d’agnosie à la douleur, une atteinte cérébrale où la sensation est maintenue mais pas l’émotion. En cas d’atteinte périphérique, comme dans le cas de Boris, le sujet ne ressent pas la douleur mais reste capable d’empathie.
PSYCHOLOGIES
Hors-série octobre-novembre
Stimuler l’immunité
DANS un hors-série intitulé « Prenez en main votre santé », le mensuel « Psychologies » tente de répondre, avec l’aide du Pr Daniel Floret, aux controverses qui persistent toujours sur la vaccination. Non, le vaccin contre l’hépatite B ne provoque par de scléroses en plaques, non, le vaccin contre la rougeole n’est pas une cause d’autisme. Oui les labos en font parfois trop. « C’est aux autorités de santé publique d’informer le public sur les vaccins recommandés », souligne d’ailleurs le Pr Floret. Sur son forum santé (psychologies.com), le magazine a invité ses lecteurs à répondre à la question suivante : pour ou contre les vaccins ?
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
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