Le bouleau
C’est un arbre du genre Betula qui se développe de façon préférentielle dans un climat septentrional et possède environ 120 espèces dont la plus connue est le bouleau blanc (Betula pendula). Il se rencontre essentiellement sur des sols pauvres et sablonneux alors que le Betula pubescens est une espèce plus nordique. En France, on le trouve dans la moitié nord du pays, dans les forêts ou comme arbres d’ornements dans les jardins et parcs publics. Sa caractéristique principale réside dans l’aspect blanc de son tronc et ses petites feuilles vertes. Classiquement, sa floraison débute en mars et il est certain que le réchauffement climatique tend à avancer sa date de floraison.
Le diagnostic de la pollinose
L’enquête allergologique doit débuter par l’interrogatoire qui permet de stipuler les dates d’apparition des signes de la pollinose, rhinite, conjonctivite, crise d’asthme.
Les pricks tests sont effectués avec un extrait bouleau. En cas de positivité, on peut s’aider de la recherche, par le biais des RAST CAP SYSTEM recombinants, des risques d’allergie croisée tant avec d’autres pollens qu’avec certains aliments. Pour mémoire, plusieurs allergènes sont connus pour le bouleau en particulier les deux principaux allergènes majeurs que son Bet v1 et Bet v2.
Les allergies croisées
Par homogénie allergénique, on observe des allergies croisées entre le bouleau et l’aulne, le noisetier, le charme. Sur le plan alimentaire, les allergies croisées classiques entre le bouleau et la pomme sont souvent évoquées. Il en est de même pour la noisette et les fruits à noyau tels que la cerise, la pêche, l’abricot, le brugnon, la prune ou encore pour la poire ou le céleri.
Le traitement
Des mesures préventives sont à préconiser durant la saison pollinique en sachant que la dissémination pollinique est favorisée par un temps venteux et ensoleillé. Il faut alors éviter les promenades en campagne. Chaque année, un traitement symptomatique est débuté avant la saison pollinique et peut être proposé à base d’antihistaminique, de corticoïdes locaux, de cromones. Le traitement sera bien sûr choisi en fonction des symptômes observés l’année précédente.
La désensibilisation spécifique
Après la réalisation de tests cutanés et la concordance observée avec la clinique, le dosage des IgE-spécifiques dirigés contre les allergènes recombinants peut être une aide précieuse pour l’allergologue dans l’indication d’une désensibilisation spécifique. Deux techniques de désensibilisation sont disponibles par voie injectable ou sublinguale. Elles sont réalisées toutes deux en période pré et co-saisonnière. La voie injectable sous-cutanée est effectuée selon les modalités rédigées par la commission tripartite depuis plusieurs années. L’injection se fait au cabinet du médecin en dehors de toute contre indication. Après une phase de progression des doses et des concentrations, la dose d’entretien injectée durant la saison est diminuée de moitié par rapport aux doses injectées hors saison. La voie sublinguale consiste en une prise à jeun le matin de gouttes à doses et concentrations progressivement croissantes pour devenir ensuite, selon les protocoles, trihebdomadaire ou quotidienne en phase d’entretien.
Pas de conflit d’intérêt déclaré.
Cancer colorectal chez les plus de 70 ans : quels bénéfices à une prise en charge gériatrique en périopératoire ?
Un traitement court de 6 ou 9 mois efficace contre la tuberculose multirésistante
Regret post-vasectomie : la vasovasostomie, une alternative à l’AMP
Vers un plan Maladies rénales ? Le think tank UC2m met en avant le dépistage précoce