« LES RÉCENTES AVANCÉES scientifiques et épidémiologiques, les résultats et le développement des programmes ou encore la baisse des coûts des traitements sont autant de facteurs qui permettent aux experts de la santé mondiale d’affirmer que nous sommes à un tournant majeur de la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Si aujourd’hui, la communauté internationale s’en donne les moyens, les tendances épidémiologiques de ces trois maladies pourraient être transformées et ramenées à des niveaux maîtrisables, ce qui permettrait de sauver des millions de vies et d’éviter des coûts supplémentaires se chiffrant en milliards de dollars sur le long terme », a déclaré Laurent Vigier, président des Amis du Fonds Mondial Europe.
Ces dix dernières années, la lutte contre le contre le sida, la tuberculose et le paludisme a enregistré des progrès considérables, progrès réalisés en partie grâce aux ressources engagées par les bailleurs de fonds tant nationaux qu’internationaux. En 2000, 50 000 personnes seulement bénéficiaient d’une thérapie antirétrovirale en Afrique sub-saharienne alors qu’elles étaient près de 6 millions en 2011.
Il y a dix ans, 43 % des cas de tuberculose étaient détectés et le taux de guérison atteignait à peine 67 %, actuellement, 67 % des 8,7 millions de personnes atteintes sont diagnostiquées et 85 % sont traitées avec succès. En Afrique subsaharienne, 3 % des ménages exposés au paludisme possédaient une moustiquaire imprégnée d’insecticide en 2000. Dix ans plus tard ce chiffre atteignait 53 % et des centaines de millions de moustiquaires ont été distribuées depuis.
Baisse de la mortalité.
L’évolution de la mortalité atteste des progrès spectaculaires de la lutte contre ces trois maladies : baisse de 24 % de la mortalité liées au sida entre 2005 et 2011, de 41 % de mortalité de la tuberculose de 1990 à 2011 et en ce qui concerne le paludisme, baisse de 26 % au niveau mondial entre 2000 et 2010.
Le défi actuel du Fonds Mondial pour la période 2014-2016 est de maintenir voir d’accélérer les avancées réalisées à ce jour.
Pour atteindre ces objectifs au cours de la période 2014-2016, le Fonds Mondial en collaboration avec ses partenaires (OMS, ONUSIDA, le partenariat Halte à la tuberculose, le partenariat Faire reculer le paludisme) a estimé que 87 milliards de dollars US (66 millions d’euros) seront nécessaires pour financer les programmes de lutte contre ces trois maladies dans les pays pouvant prétendre aux financements du Fonds Mondial.
Ce niveau de financement requiert un effort conjoint de tous les partenaires et doit être considéré comme une responsabilité partagée de la communauté internationale. D’ici la fin de l’année, une contribution supplémentaire de 15 milliards de dollars US (11 milliards d’Euros) au Fonds mondial permettait de couvrir près de 90 % du total des besoins liés au VIH/sida, à la tuberculose et au paludisme, souligne Nicolas Bidault, responsable de la division Informations stratégiques du fonds Mondial. La France contribue au Fonds mondial à hauteur de 360 millions d’euros par an.
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