Après la démission avec fracas du fondateur du Samusocial de Paris, le Dr Xavier Emmanuelli, son remplaçant a été élu à l’unanimité par le conseil d’administration de ce Groupement d’intérêt public (qui réunit l’État, la Ville de Paris et le département, l’AP-HP, la RATP, la SNCF, la FNARS Île-de-France, GDF-Suez, le centre hospitalier Esquirol et Peugeot). Il s’agit d’Éric Molinié, qui avait posé deux conditions pour accepter le poste, comme il l’a expliqué à l’AFP. La première était de maintenir un budget 2011 au moins égal à celui de 2010, ce qui va être possible, puisque le conseil d’administration a finalement voté le 12 octobre une rallonge de 14 millions d’euros. La deuxième condition était de pouvoir « être un président consensuel, de ne pas tomber dans une querelle État contre mairie de Paris », ce qu’avait dénoncé son prédécesseur. Moyennant quoi il se veut « confiant », l’État, qui apporte 92 % du budget, ayant « réaffirmé son besoin de s’appuyer sur le Samusocial en matière de réponse aux situations d’urgence sociale ».
Éric Molinié, 50 ans, s’est « forgé sur une révolte initiale qui est de ne pas être accepté comme je suis ». Touché par une forme de myopathie, diagnostiquée quand il avait 8 ans, il est aujourd’hui en fauteuil roulant. Diplômé d’HEC, analyste financier de formation, il a notamment été président de l’Association française contre les myopathies et vice-président de l’Association des paralysés de France. De décembre 2010 à avril 2011, il a présidé la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE).
Le nouveau président du Samusocial veut en repenser l’organisation, notamment celle du numéro d’urgence du 115, et plaide pour une réponse personnalisée aux besoins des sans-logis.
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