Le Syndicat des biologistes (SDB) s'inquiète du flou juridique autour de la vente des autotests en pharmacie. « Les biologistes médicaux s'interrogent sur des bases légales qu'ils n'arrivent pas à identifier clairement », explique le syndicat. Ce dernier a demandé des éclairages à la Direction générale de la santé (DGS) par courrier, ainsi que la liste actualisée des autotests dont la vente est autorisée en France.
« Les autotests sont censés venir renforcer et développer le dépistage de certaines pathologies et faire entrer plus tôt les patients dans un parcours de soins, explique le SDB. Mais pour échapper aux dérives commerciales, ils doivent faire l'objet d'un encadrement juridique clair. »
Rôle central des biologistes
« Une vingtaine d'autotests, par exemple sur la maladie de Lyme, ont été mis sur le marché récemment, avec rien d'autre qu'un marquage européen CE. Mais si c'est juste pour faire peur aux gens, cela ne sert à rien », s'agace François Blanchecotte, président du SDB. L'an dernier, un autotest de dépistage du VIH avait été largement commercialisé.
Le président du syndicat craint également que ces tests déclenchent une vague de demandes complémentaires dans les laboratoires de biologie – afin de confirmer le diagnostic – alors que la profession est engagée dans un plan d'économies.
Les biologistes rappellent leur place centrale dans la prévention et le dépistage, reconnue dans la loi de réforme de la biologie (2013) et dans l'avenant conclu le 27 septembre 2016 entre la profession et l'assurance-maladie (qui prolonge le protocole d'accord).
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