« Alors, qui peut me dire ce qu’est l’écologie ? », demande Chantal Jouanno, un peu raide face à des élèves de CM2 visiblement préparés. « C’est essayer de pouvoir conserver la Terre un peu plus longtemps. Parce qu’avec la pollution ça l’endommage un peu », explique l’un d’entre eux, repris en chur : « Un peu beaucoup ! ». Quatre enfants de la classe témoignent avoir des problèmes d’allergie ou d’asthme. Pour améliorer la qualité de l’air, une fillette propose « d’aérer les fenêtres pendant 10 minutes pour que la pollution s’en aille ». La leçon est retenue.
Les capteurs installés dans la classe serviront à mesurer deux polluants classés prioritaires par l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (AFSSET) : le formaldéhyde, le benzène et le dioxyde de carbone. Réalisées par les associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA), les mesures s’étaleront sur une à deux semaines de présence des enfants. Les concentrations en formaldéhyde pouvant varier fortement d’une saison à l’autre, celui-ci sera mesuré sur deux périodes différentes. Une synthèse globale des résultats sera réalisée enjuillet 2010.
En outre, un rapport de mesure et de diagnostic individualisé sera fourni à chaque école ou crèche. En cas de dépassement des valeurs, un dispositif équipé de feux tricolores pourra être mis à disposition des établissements. Si le voyant est vert, l’ambiance n’est pas confinée ; s’il est orange, « il est utile d’aérer » et s’il est rouge, « il faut aérer ». Au cas où les résultats « sont jugés préoccupants », un diagnostic approfondi des sources et facteurs de pollution sera proposé et « pourra conduire à des préconisations de travaux ou de réorganisation des activités », afin de réduire l’exposition des enfants et des personnels.
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