QUELLE SERA l’évolution de la médecine dans les prochaines années et qu’elles en seront les conséquences ? La santé est aujourd’hui un enjeu mondial. Si les défis soulevés concernent au premier chef le monde médical, ils questionnent aussi les réalités socio-économiques des nations et leurs stratégies politiques. Pour en débattre et tenter d’élaborer les stratégies appropriées, deux grandes universités française et allemande, Paris-Descartes et l’université de la Charité, à Berlin, qui fête à cette occasion son tricentenaire, ont convié des médecins, des chercheurs mais aussi des ministres et secrétaires d’État de quatre continents, de même que des représentants des organismes supranationaux et internationaux (Commission européenne, Nations unies, OMS) à un premier sommet mondial de la santé.
Sommets annuels.
L’événement est destiné à devenir annuel. Au cours de cette édition 2009, seront abordés des thèmes comme la lutte contre les pandémies, le financement des progrès rapides de la médecine, dont le coût annuel est estimé à 4 000 milliards de dollars, ou encore celui des moyens à mettre en uvre pour rendre ce progrès accessible au plus grand nombre le plus rapidement possible. La crise des systèmes de santé, inévitable et imminente, sera au cur des réflexions de la dernière journée, qui cherchera à déterminer des mesures efficaces pour faire face à la forte augmentation du nombre de personnes âgées et à l’impact du changement climatique sur la santé.
« La santé est un droit fondamental de l’homme, pour lequel nous, en tant que médecins, devons nous engager, souligne le Pr Karl Max Einhaüpl, directeur de la Charité. La médecine académique doit jouer un rôle de précurseur pour répondre aux futurs défis médicaux et aux questions de stratégie de la recherche. »
Parmi les personnalités présentes, la France sera représentée par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse, et le ministre des Affaires étrangères et européennes, Bernard Kouchner. Devraient être du déplacement, Didier Houssin, Directeur général de la santé, Laurent Degos, président de la HAS (Haute Autorité de santé). Du côté des scientifiques, les Prs Axel Kahn, président de l’université Paris-Descartes, Joël Ménard, Jacques Glowinski ou André Syrota seront aux côtés du Prix Nobel de médecine 2008 Luc Montagnier. Deux autres prix Nobel interviendront lors de ce G8 extraordinaire, le biologiste anglais Sir John Edward Sulston (lauréat en 2002) et l’Allemand Harald zur Hausen (2008).
Afin de soutenir à l’échelle internationale cet effort de réflexion, une Alliance M8 regroupant les deux universités organisatrices et six autres institutions* dans le monde sera lancée à l’occasion du Sommet mondial.
* La faculté de médecine de Kyoto, l’Université Jia Tong de Shanghai, l’Académie chinoise des sciences médicales, l’Imperial College de Londres, l’université John Hopkins de Baltimore et l’Université Monash de Melbourne.
Choc et inquiétude à la Croi après le retrait des États-Unis des programmes de santé mondiale
Des chiens aux urgences aident les enfants anxieux
Xénogreffe : un avenir se dessine en France
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé