L'exposition aux ondes de radiofréquences émises par les antennes relais de téléphonie mobile serait plus forte à distance que dessous ou tout près de ces installations. C’est ce que démontre une étude pilotée par Jean-François Viel (CNRS et université de Besançon) et publiée en ligne par la revue britannique « Occupational and Environmental Medicine ».
Conduite dans le Doubs entre décembre 2005 et septembre 2006, et réalisée à l'aide de dosimètres personnels portés par 184 sujets pendant 24 heures, l'étude montre que l'exposition aux ondes (normes GSM et DCS) est maximale à environ 280 m de l'antenne-relais, surtout en zone urbaine, et à un kilomètre en zone périurbaine principalement. Elle montre aussi que les expositions varient considérablement, même à des distances identiques des stations de base. Le champ électrique mesuré est resté constamment en dessous de 1,5 volt/mètre, et donc largement inférieur aux normes internationales.
Une table ronde sur les effets potentiels des téléphones mobiles et des antennes relais sur la santé sera organisée le 23 avril par le gouvernement, après plusieurs décisions judiciaires demandant le démontage d'antennes relais de téléphonie mobile, sur des plaintes de riverains. Selon le ministère de la Santé, chargé de coordonner les travaux, ce Grenelle des antennes « doit permettre de faire le point sur les connaissances scientifiques ainsi que sur les réglementations en vigueur ». On attend toujours les résultats de l’étude Interphone, commencée en 2000, concernant l’utilisation des téléphones portables.
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