La ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, a confirmé en marge de l’inauguration du nouveau siège de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), avoir saisi l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) sur l’anti-épileptique Dépakine (valproate de sodium, valproate de sodium, Sanofi-Aventis) et ses génériques.
« Ce médicament a été administré à des femmes enceintes avec des risques pour leur santé, rappelle la ministre, l’enjeu est que nous nous assurions que les informations existantes, à destination des professionnels comme des patients, ont bien été utilisées, et correspondent bien à l’état des connaissances que nous avons sur l’impact sanitaire de ce médicament. » L’IGAS remettra son rapport vers la fin du mois de septembre. « À partir de là, nous réfléchirons à des mécanismes d’information, ou à des nouvelles recommandations », a-t-elle conclu.
Des conditions de prescription plus restreintes
Depuis 2012, la Dépakine fait l’objet de l’attention des autorités sanitaires. En effet, si les risques tératogènes du médicament chez la femme enceinte sont connus depuis longtemps, des travaux publiés en 2012 et 2013 ont montré que le risque de troubles graves du développement était plus élevé qu’on le croyait (jusqu’à 30 à 40 % des cas) de même que le risque de malformations congénitales (environ 10 % des cas).
Ces résultats, associés aux plaintes de plusieurs familles de victimes, avaient conduit l’Agence européenne du médicament (EMA) et l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a restreindre d’avantage les conditions de prescriptions.
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