Noyades : presque - 20 % de passages aux urgences cet été 2020, marqué par le coronavirus

Rare conséquence positive de la crise liée au coronavirus, le nombre de noyades a diminué cet été 2020, selon les derniers chiffres publiés par Santé publique France, à partir des données du réseau de surveillance Oscour.

Ainsi, entre le 1^er juin et le 18 août 2020, l'on observe une baisse moyenne de 17 % du nombre (801) de passages aux urgences pour cause de noyade, par rapport aux années 2018 (où il y a eu 1 013 passages aux urgences) et 2019 (906) sur la même période.

Ce fléchissement était déjà perceptible au début de l'été (- 29 % pour juin 2020, par rapport à juin 2018 et 2019). Son intensité s'est atténuée au fil de l'eau avec une baisse de 17 % en juillet, puis de 6 % début août. La période de canicule du 6 au 13 août 2020 a même donné lieu à une hausse de 21 % des passages aux urgences pour noyade par rapport aux mêmes périodes en 2018 et 2019.

Cette baisse globale des indicateurs touche toutes les régions sauf trois (Bourgogne-Franche-Comté, les Hauts-de-France et les Pays de la Loire). En outre, les régions du littoral recensent le plus de noyades.

Près de la moitié des victimes ont moins de 6 ans

Comme les années précédentes, les enfants âgés de moins de 6 ans et les personnes de plus de 65 ans restent les plus concernés. Ils représentent respectivement 47 % et 12 % des passages aux urgences pour noyades en France.

Selon Santé publique France, la crise liée au coronavirus explique en grande partie la diminution des hospitalisations pour noyades. Jusqu’au 22 juin, les piscines (publiques ou privées) étaient fermées, et l'accès aux plages restreint. En outre, la fréquentation touristique était en berne, et les conditions climatiques moins favorables.

Apprendre la natation dès le plus jeune âge et même adulte, surveiller les enfants de manière permanente et rapprochée, et tenir compte de sa condition physique et de l'environnement avant de se baigner sont les clefs de la prévention pour éviter les noyades, rappelle Santé publique France en conclusion.