Certains sols superficiels des plaines des Yvelines (78) et du Val-d'Oise (95), qui furent l'objet de pratiques d'épandage par le passé (de 1890 à 2006), affichent une présence en plomb supérieure (156,6 mg/kg en moyenne) aux valeurs-repères en Île-de-France (53,7 mg/kg), conclut une étude de Santé publique France commanditée par l'Agence régionale de santé (ARS) et le Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne (SIAAP).
Ces teneurs restent à des niveaux inférieurs à ceux d'anciens sites industriels pollués (1 000 mg/kg), précise l'ARS. Mais il n'est pas pour autant possible d'exclure la survenue d'un effet sanitaire (saturnisme) en lien avec la présence de plomb dans les sols pour les enfants de 0 à 6 ans du site - par l'ingestion de particules de terre via le contact main-bouche, notamment, estime SPF.
L'ARS se veut rassurante. Pour l'heure, aucune différence n'a été détectée dans les plombémies de la population de la zone concernée. Les rares cas de saturnisme identifiés concernent des enfants que le mode de vie (campement sur un terrain en friche des Yvelines) expose plus spécifiquement.
Mais l'Agence recommande de prendre plusieurs mesures pour réduire les expositions et inciter au dépistage du saturnisme infantile au cas par cas. Les professionnels de santé des zones concernés doivent identifier les risques d’exposition liée à la contamination des sols par le plomb chez leurs patients les plus sensibles (tels que les enfants et les femmes enceintes) ; les maires doivent être sensibilisés ; tandis que le grand public doit être informé des mesures d'hygiène : se laver les mains, nettoyer les sols intérieurs, varier la provenance des fruits et légumes, veiller à un bon équilibre alimentaire, et nettoyer et éplucher les fruits et les légumes des jardins.
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