PAS QUESTION pour les patients d’assister passivement dans les prochains mois à la mise en route de la stratégie nationale de santé (dont le PLFSS 2014 n’est que la première étape). C’est le message qu’a délivré Claude Rambaud, présidente du Collectif interassociatif sur la santé (CISS, usagers), à l’occasion d’une rencontre des « Amphis de la Santé », à Paris.
Délivrant les bons et les mauvais points, le CISS a salué le volet de la stratégie de santé consacré à la prévention primaire, « tête de pont » de la feuille de route du gouvernement. En revanche, Claude Rambaud a affiché son scepticisme quant à la volonté du gouvernement de renforcer le parcours de soins. La présidente a dénoncé à cet égard le « manque de courage politique sur la régulation médicale ». « Personne n’a voulu contraindre les médecins, maintenant il faut assumer », a-t-elle tonné. Elle émet au passage des réserves sur le rôle du futur coordonnateur de parcours, cette « espèce de grand maître par lequel il faut passer pour bénéficier du tarif opposable ». « Quels seront ses pouvoirs ? », interroge-t-elle.
Le CISS attend des avancées concrètes en matière de démocratie sanitaire. Il espère être consulté (dans le cadre du futur comité interministériel pour la santé) sur toutes les questions : santé/environnement, santé au travail, santé scolaire, recherche et formation... Autres priorités : le droit des patients et la représentation nationale. La loi Kouchner de mars 2002 doit être pleinement appliquée et mieux enseignée aux médecins ; et les usagers, bénévoles, souhaitent percevoir une aide financière en reconnaissance de leurs missions.
* Colloque à Paris, en partenariat avec l’ESSEC et « le Quotidien ».
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