Plusieurs centres de santé polyvalents (650 structures sur les quelque 1 800 existants) sont volontaires pour expérimenter la solution technique en cours d’élaboration pour généraliser avant fin 2017 le tiers payant, mesure phare et contestée du projet de loi de santé, en discussion au Sénat.
« Le dispositif qui va permettre la généralisation de la dispense d’avance de frais peut être mis en place rapidement dans les centres de santé, qui peuvent devenir terrains d’expérimentation avant l’extension prévue aux cabinets libéraux, affirme le Dr Éric May, président de l’Union syndicale des médecins de centres de santé (USMCS). Beaucoup de structures sont partantes. On sera d’autant plus légitimes qu’on connaît déjà les défaillances techniques liées au tiers payant. »
« On veut être les bêta-testeurs du tiers payant généralisé », renchérit le Dr Richard Lopez, président de la Fédération nationale des centres de santé (FNCS).
3,50 euros par acte le coût de gestion
Seules structures ambulatoires tenues de pratiquer le tiers payant sur tous leurs actes pour le régime obligatoire, les centres de santé évaluent à 3,50 euros par acte le coût de gestion de cette dispense d’avance de frais.
L’USMCS et la FNCS réclament de longue date un forfait spécifique pour compenser cette dépense structurelle, qui fragilise lourdement l’équilibre financier des structures.
Les complémentaires santé et l’Assurance-maladie doivent rendre public au 31 octobre un rapport présentant la ou les solutions techniques permettant aux professions de santé de pratiquer simplement la dispense d’avance en leur assurant une garantie de paiement. La solution retenue doit être testée fin 2015 pour devenir permanente en 2017.
Les centres de santé tiennent leur 55e congrès national le 1er et 2 octobre, à Paris.
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