À coups de demandes de suspensions de séances, de rappels aux règlements et de dépôts d'amendements en rafale, le camp présidentiel avait en effet compromis la tenue d'un vote sur le texte en discussion, que les oppositions semblaient en mesure de pouvoir faire adopter, contre l'avis du gouvernement.

Macron monte au créneau et tance les soignants non-vaccinés

« Vous devriez avoir honte ! », a également lâché à l'adresse des macronistes Olivier Marleix, le chef de file du groupe LR, dont des députés sont favorables au texte de LFI, tout comme le groupe RN. Lors des suspensions de séance, des éclats de voix entre députés étaient audibles dans les couloirs de l'Assemblée. « Les ultra-marins se sentent humiliés, méprisés par le gouvernement et les députés de la majorité présidentielle », a expliqué un membre de la Nupes, indiquant avoir assisté à des échanges « très tendus ».

« Il se fait tard et les esprits s'échauffent », a lancé la présidente de la séance Naïma Moutchou (Horizons). « Je demande d'éviter les provocations, qui entraînent des réponses, et à cette heure tardive, elles arrivent plus vite. »

Le débat sur la réintégration des soignants non vaccinés est loin d’être clos. Ce vendredi, Emmanuel Macron est lui-même revenu sur cette question lors d'un déplacement à Dijon. « Si les scientifiques (...) nous disent que c'est souhaitable d'un point de vue scientifique de réintégrer ces soignants, il faut que le gouvernement le fasse », a déclaré le chef de l'État. « Ce n'est pas un choix politique », a-t-il ajouté, tançant « des soignants qui considèrent que cela n'est pas un devoir déontologique de se vacciner ».