LE RALLYE Aïcha des Gazelles l’avait attiré dès le début, mais c’est en 2011 que le Dr Valérie Ravery a pris son premier départ. « Il m’a fallu du temps pour concrétiser cette envie, c’est une activité hors norme », explique-t-elle. Cette aventurière de 47 ans travaille dans la communication depuis 17 ans. Médecin généraliste de formation, elle a effectué des remplacements pendant deux ans, en parallèle d’une école de commerce, mais ne s’est jamais installée. Elle travaille aujourd’hui à son compte, en temps que consultante en communication e-santé.
Seules les femmes peuvent participer à cette course de 9 jours, qui se déroule au Maroc. Choisir une coéquipière est la première étape, qui peut s’avérer difficile. Il faut ensuite trouver des sponsors. « Participer coûte entre 25 et 30 milles euros, ce n’est pas possible de s’autofinancer », souligne-t-elle. Il lui a fallu deux ans pour pouvoir réunir ces conditions. Pour cette édition 2012, les choses se sont faites plus facilement, le budget a été bouclé en six mois. Sa nouvelle coéquipière, Lucie Bongard a, elle aussi, participé à la course pour la première fois en 2011. Elles se sont rencontrées en juin dernier. « Ça a tout de suite collé entre nous », se souvient le Dr Valérie Ravery. « Nous avons les mêmes objectifs et la même conception des choses. » La répartition des rôles n’a pas posé de problème puisque Lucie Bongard « a eu une révélation pour la navigation. » Valérie Ravery s’occupera donc de la conduite. L’une des particularités de ce rallye est que la victoire ne s’obtient pas au temps. Pour gagner, il faut faire un minimum de kilomètres, sans GPS, avec une navigation à l’ancienne.
Alimentation et course à pied.
« Il faut être très performant au niveau de la navigation », insiste la participante. « C’est un exercice difficile qui demande de la régularité. La plupart des gazelles préfèrent conduire, alors que ce n’est pas forcément le plus déterminant », ajoute-t-elle.
Alimentation saine, course à pied et sommeil, tel est l’entraînement de la concurrente à moins d’un mois du départ. « Durant la course, ce qui est le plus fatiguant c’est la pression, assure-t-elle, cela demande de la concentration. En moyenne on est 12 heures par jour au volant. Sur la durée il faut gérer son mental et sa force. »
Au-delà de la course et de l’idée de dépassement, ce qui plaît à Valérie Ravery c’est l’esprit de solidarité et d’entraide qui imprègne ce rallye. « Beaucoup d’équipes profitent de la course pour mettre en avant une association », précise-t-elle. Les deux coéquipières participent au Relais Isuzu média. Parmi une quinzaine d’équipes, celle qui obtiendra le meilleur classement fera gagner à l’association de son choix une somme de 15 000 euros. « Nous avons choisi le Rotary. Il a un projet d’éradication de la polio en partenariat avec l’Institut Pasteur », continue-t-elle.
Depuis 2001, une Caravane médicale, composée de médecins, d’infirmiers, ou encore d’opticiens, suit le tracé du rallye pour aller à la rencontre des populations. « Si à l’avenir je ne fais plus le rallye, j’aimerais bien m’investir dedans », confie Valérie Ravery.
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