Vaccins anti-Covid : l'Agence européenne du médicament enquête sur des thromboses avec le Janssen et des syndromes de fuite capillaire avec le AstraZeneca

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Publié le 09/04/2021

Crédit photo : AFP

Deux jours après avoir reconnu un lien possible entre le vaccin d'AstraZeneca et les rares cas de caillots sanguins inhabituels avec des plaquettes sanguines basses, l'Agence européenne des médicaments (EMA) indique enquêter sur des liens entre le vaccin anti-Covid de Johnson & Johnson (Janssen) et des cas de thrombose et élargir son investigation sur celui d'AstraZeneca pour des problèmes vasculaires.

Quatre cas graves de caillots inhabituels pour Janssen

L'EMA a indiqué que sa commission pour la sûreté avait « lancé une étude destinée à évaluer des informations sur des incidents thromboemboliques » concernant des personnes ayant reçu le vaccin du laboratoire Johnson & Johnson. Près de 4,5 millions de doses de ce vaccin ont déjà été administrées dans le monde et l'Union européenne a autorisé ce vaccin sans avoir commencé à l'utiliser. Son arrivée est attendue courant du mois d'avril. En France, la Haute Autorité de santé l'a notamment recommandé pour les personnes éloignées du système de soins.

« Il a été fait état, après vaccination avec le vaccin Covid-19 Janssen, de quatre cas graves de caillots inhabituels associés à des faibles taux de plaquettes », a indiqué l'EMA. Avant d'ajouter : « un cas est survenu lors d'un test clinique et trois sont survenus dans le cadre de la vaccination aux États-Unis. L'un d'entre eux a été mortel ».

Cinq cas d'un syndrome de fuite capillaire pour AstraZeneca

L'EMA indique enquêter en outre sur d'éventuels liens entre le vaccin AstraZeneca et des cas de problèmes vasculaires. Elle étudie cinq cas d'un syndrome de fuite capillaire, qui est « caractérisé par la fuite de liquide des vaisseaux sanguins, causant le gonflement des tissus et une chute dans la pression sanguine ». « Un lien de cause à effet n'est pour l'instant pas clairement établi », a déclaré l'EMA dans un communiqué.

Les deux vaccins, Johnson & Johnson comme AstraZeneca, utilisent la technologie recourant à un adénovirus pour vecteur. L'EMA a déclaré qu'après enquête sur ces deux dossiers, elle « déciderait de la nécessité ou non d'une action de régulation ». Celle-ci peut consister en la notification de possibles effets secondaires.

Avec AFP


Source : lequotidiendumedecin.fr