L’initiative du collectif « Médecins solidaires » (installation de cabinets où des médecins volontaires exercent à tour de rôle) pour s’attaquer au problème de la désertification médicale interroge a profession. Ce lecteur livre sa réflexion.
L'action de Martial Jardel et de son équipe est extrêmement honorable. Néanmoins les médecins participants sont quasiment bénévoles (environ 6 euros la consultation, nette de frais).
C'est bien pour la population en manque de médecin, mais c'est un très mauvais signal envoyé à nos dirigeants. Ils s'évertuent à tuer la médecine générale depuis près de 50 ans, avec la situation que l'on connaît aujourd'hui. Ça dure depuis au moins 30 ans, sans que cela ne puisse s'arranger à un horizon d'au moins 10 ans, malgré les promesses réitérées à chaque nouveau ministre. Puisque les généralistes veulent bien travailler pour presque rien, pourquoi les payer plus !
Personnellement, mes activités non soignantes de retraité sont suffisamment attractives pour me dissuader de faire du quasi-bénévolat, malgré la petite musique qui trotte dans ma tête.
De plus, très attaché au médecin traitant et au suivi au long cours de chaque patient et famille, je me vois mal, pour ma part, soigner "à la semaine", malgré le dossier médical, forcément largement insuffisant pour y palier.
Courage à mes consœurs et confrères participants, mais cela reste une organisation des soins palliative, qui je l’espère pour les patients, n'a aucun avenir.
AirGiAime
Message posté le 20 février 2025. Voir tous les commentaires sur le sujet : « Polémiques concernant le collectif Médecins Solidaires »
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