Et si les interrogations qui demeurent sur la propagation des virus n’étaient dues qu’au fait que notre grille de lecture est archaïquement darwinienne ?
Considérer (comme tous les infectiologues nous l’assènent) que les variants sont des mutations visant à augmenter la durée de survie d’un virus est prêter aux virus une finalité, qui a pour support biologique la transmission d’un matériel génétique susceptible d’augmenter leur durée de vie*, et pour support idéologique : dans la struggle for life, seuls les meilleurs survivent.
Selon les principes d’une évolution darwinienne, un virus devrait muter de telle façon qu’il renforce sa létalité (mais alors à l’extrême, dépourvu d’hôtes, sur quel support croîtrait-il ?) ou sa pathogénicité (or on constate que ses variants, tel les spasmes de son agonie, émaillent son chant du cygne).
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*« La drosophile est l’animal qui actuellement a fourni le plus grand nombre de mutations et dont le taux de mutations est le plus élevé. Cependant, les drosophiles trouvées dans l’ambre sont pratiquement identiques aux drosophiles actuelles, ce qui revient à dire que, depuis l’Oligocène inférieur, le type drosophile n’a pas varié » (in Processus de l’hominisation, coll C.N.R.S, 1958, p205. Albert Vandel. Biologiste et biospéologue français.
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